La Turquie connaît une inflation galopante qui, d’après les statistiques officielles, atteint les 80%, un chiffre assurément sous-estimé. Les deux hausses de salaire décrétées depuis le début de l’année n’ont même pas compensé les précédentes envolées de prix. Les classes populaires sont écrasées par une politique délibérée de dévaluation monétaire ne profitant qu’aux banques et aux exportateurs. Face à la colère sourde qui gronde, Erdoğan n’a plus d’autres ficelles que de se répandre en diatribes martiales et de redoubler la répression contre les voix critiques.