Le gouvernement nous mène la guerre de classe et prépare la guerre militaire
Depuis que Bart De Wever et sa bande ont pris les commandes avec la coalition Arizona, c’est une offensive méthodique, brutale, contre le monde du travail qui est en marche. Ce gouvernement ne gouverne pas pour nous, il gouverne contre nous. Chaque réforme est un coup de plus dans le dos de celles et ceux qui n’ont que leur salaire pour vivre. Pendant que les riches encaissent, c’est à nous de payer la facture de leur crise, de leurs profits, de leur militarisme.
Prenons les retraites. Ils veulent nous faire bosser jusqu’à l’os. 66 ans en 2025, 67 en 2030. Qui, parmi les ouvriers, les aides-soignantes, les caissières, pourra tenir jusqu’à cet âge sans y laisser sa santé ou sa vie ? Et pour ceux qui n’en peuvent plus avant ? Ils seront sanctionnés : 2 %, puis 4 %, puis 5 % de pension en moins par an. Résultat : une retraite amputée de 25 % à vie pour celles et ceux qui partiraient cinq ans "trop tôt". Et bien sûr, les régimes spéciaux sont aussi attaqués. Cheminots, agents publics, militaires : tout doit être abaissé au niveau le plus bas. L’objectif est clair : faire des économies sur notre dos pour mieux gaver les actionnaires.
Et comme si cela ne suffisait pas, ils s’en prennent maintenant aux chômeurs. Leur dernière trouvaille ? Limiter les allocations à deux ans. Ensuite, les gens devront mendier l’aide des CPAS. Et pour ceux qui y auront droit, ce sera le revenu d’intégration : une misère à peine suffisante pour survivre. Les factures s’empilent, les dettes explosent, les files s’allongent devant les banques alimentaires : déjà 209 000 personnes y avaient recours chaque mois en 2024. Et demain, combien ?
Même les associations qui tentent de réparer un peu les dégâts de l’État, sont étranglées. Les aides fondent, les structures ferment. Les hôpitaux sont à bout de souffle, les écoles manquent de tout, les transports en commun tombent en ruine, la justice est paralysée. Les riches s’en fichent bien que les hôpitaux publics aient des listes d’attente pour chaque spécialiste ou que la 7eme professionnelle disparaisse. Ils vont dans les écoles privées, les hôpitaux privés, ont leur voiture personnelle, voire un chauffeur, ils n’ont pas besoin d’avocat prodéo, etc. En revanche, l’argent public va pouvoir gonfler leurs poches via les baisses d’impôts et les subventions à leurs entreprises. Comble de l’ironie, la bourgeoisie pourra au passage hériter de privatisations de secteurs publics jugés défaillant faute de financement !
Mais alors qu’ils nous serrent la ceinture jusqu’à l’asphyxie, les dépenses militaires, elles, explosent. Objectif : 2 % du PIB dès 2025, peut-être 3 % après. Des milliards pour des missiles, des blindés, des drones. Et pourquoi ? Pour se préparer aux guerres à venir, économiques et militaires. Mais pour mener ces guerres, ils savent qu’ils doivent d’abord gagner celle-ci : la guerre de classe contre nous.
Et dans ce système, il y a ceux qui trinquent et ceux qui trinquent le champagne. Les grands groupes, eux, se portent à merveille. Profits record, dividendes à gogo, cadeaux fiscaux à la pelle. Pendant que nous comptons nos centimes, ils empilent les milliards. Et le gouvernement, la bouche pleine de mots comme "effort" et "solidarité", ne s’adresse qu’à nous. Pas aux banquiers, aux patrons et aux spéculateurs.
Mais la colère est bien là. En janvier, deux journées de grève dans l’enseignement ont lancé la mobilisation. Ensuite, les 13 janvier et février, 30 000 puis 100 000 manifestants ont défilé contre l’austérité. Le 31 mars, une grève a encore touché plusieurs secteurs. Mais depuis, la mobilisation est retombée… Les nouvelles manifestations ont rassemblé peu de monde. Les grèves se sont faites moins nombreuses.
Ces mobilisations montrent que les travailleurs refusent de subir sans réagir. Mais elles restent trop fragmentées, trop espacées, trop isolées pour faire plier le pouvoir. Et ce n’est pas un hasard : les directions syndicales canalisent la colère vers des journées d’action sans suite, sans lien entre les secteurs. Elles condamnent les attaques contre les travailleurs, mais ne veulent pas affronter le gouvernement et le patronat jusqu’au bout. Cette stratégie de l’éparpillement, de la temporisation, nous affaiblit. Et elle sert, en fin de compte, ceux qui mènent la guerre contre nous.
Il faut que les travailleurs s’organisent, s’unissent, se donnent les moyens de riposter. Et pour cela, il leur faut un outil. Un parti communiste révolutionnaire, construit dans les entreprises, les services, les quartiers. Un parti qui ne cherche pas des compromis ; un parti qui ne négocie pas notre exploitation mais organise sa fin.