Pendant que la guerre en Ukraine s’enlise, le président ukrainien supplie ses bailleurs de fonds américains et européens de lui ouvrir rapidement de nouveaux crédits. Rien que pour 2023, la Banque mondiale évalue le déficit de financement de l’Etat ukrainien à 11 milliards de dollars. Quant au coût de la reconstruction du pays, il s’élève déjà à plus de 400 milliards de dollars ! Si le conflit va entraîner une dette colossale, ce ne seront certainement pas aux oligarques russes ou ukrainiens que la facture sera présentée, mais bien aux travailleurs d’Ukraine et de Russie.
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Les vieilles crapules de bénitier sont de retour
La discussion sur la prolongation du délai de l’avortement est revenue devant le Parlement. Les politiciens de tous bords discutent d’une nouvelle limite à imposer aux femmes au-delà des 12 semaines autorisées. Évidemment, les plus réactionnaires d’entre eux, NVA et Belang en tête, s’y sont opposés. Mais les catholiques bon teint, francophones comme néerlandophones ne font pas mieux. Ils marchandent les semaines, comme ils marchanderaient des pommes. « Allez, 18 semaines, non 12, bon je t’en donne 14 ! ».
Ils se croient démocrates contrairement aux gouvernements d’Amérique latine et au républicains américains qui interdisent l’avortement et mettent les femmes en prisons ; ou encore aux émirs qui les font lapider. Voilà une belle bande d’hypocrites. Les droits des femmes ont toujours progressés de concert avec les révolutions, comme en Russie en 1917, ou lorsque la bourgeoisie a eu la frousse de sa vie et craint pour son pouvoir, comme après la première guerre mondiale. Et en 2022 en Colombie, si l’avortement a été dépénalisé jusqu’à 24 semaines, c’est bien parce qu’un immense mouvement de femmes a secoué tout le pays.
L’État s’asseoit sur la loi
À 8 reprises ces dernières semaines, le tribunal du travail a condamné Fedasil, l’agence fédérale chargée de l’accueil des demandeurs d’asile, à une amende de 2500€. En donnant raison aux demandeurs d’asile et à leurs avocats, le tribunal reconnaît que l’État ne respecte pas la loi. Mais ces victoires judiciaires ne vont rien changer à la situation des centaines de demandeurs d’asile qui dorment toujours dans la rue ou dans des squats insalubres. Le droit d’asile, comme les autres droits, ce ne sont que des mots dans le vent s’il ne s’accompagne pas des moyens de le mettre en œuvre. La seule véritable garantie de nos droits, c’est de se battre pour les défendre.
France : les leçons de la réforme des retraites
Sans surprise, le Conseil constitutionnel français a donné son feu vert au report de l’âge légal de la pension de 62 à 64 ans. Face au rejet massif de la mesure dans la population, tout l’appareil d’État a fait bloc pour imposer ce diktat. La démocratie bourgeoise a montré son vrai visage : celle de la dictature d’une petite minorité tirant toutes les ficelles. Grâce à une forte mobilisation sociale, des millions de travailleurs ont démontré la supercherie des voies légales et éprouvé la lutte des classes. C’est cette conscience qu’il faut approfondir et propager, chez nous aussi.
Un ministre qui adore les syndicats… Sans blague ?
Le ministre du Travail Dermagne a vanté les mérites des syndicats dans la presse début avril. On comprend pourquoi : il les voit comme des outils permettant d’encadrer les travailleurs et de canaliser leur colère pour maintenir la « paix sociale ». Si même lui le voit comme ça. Vraiment, il nous ôte les mots de la bouche ! Alors, si lui et les patrons y trouvent leur bonheur, c’est peu dire que c’est une vraie plaie pour les travailleurs. Combien de fois lors d’une grève, les syndicats nous font des coups bas, traficotent dans notre dos ? On l’a tous vécu au moins une fois. Cette histoire est un éternel recommencement.
Mais d’une certaine façon, on a le syndicat qu’on mérite. Si on leur laisse le champ libre, pas étonnant que des bureaucrates et des opportunistes en profitent. Si on veut un syndicat qui marche droit, qui reste du côté des travailleurs, il faut que les travailleurs s’en mêlent, il faut imposer la démocratie ouvrière.
Bien sûr, dans ce cas, il faudra se passer des éloges du ministre !
Brutalité gouvernementale
La colère ne retombe pas en France. La semaine dernière, les travailleurs étaient encore deux millions à manifester dans le pays. Les grèves se poursuivent dans les secteurs des transports, du nettoyage ou de l’énergie, et les débrayages se sont multipliés un peu partout pour soutenir le mouvement. Pour intimider les travailleurs, le gouvernement envoie sa police réquisitionner dans les entreprises et réprimer dans les manifestations. Les arrestations se multiplient et les violences aussi : un cheminot vient de perdre un œil et une manifestante une main! De quoi attiser la colère et encourager les travailleurs à poursuivre leur combat.
Sous le capitalisme, les crises sont inévitables
Début mars, deux banques américaines ont fait faillite. Quelques jours plus tard, c’était le tour du Crédit Suisse, une des 30 plus grandes banques du monde. Malgré les déclarations rassurantes de tous les chefs de gouvernement, et leurs promesses de financements publics quasi illimités, personne ne sait si cette crise va se généraliser à l’ensemble du secteur bancaire. Pas même les capitalistes eux-mêmes. Car le capitalisme est un système économique absurde et incontrôlable, et il est régi seulement par la recherche du profit immédiat de quelques-uns.
Des trains pour tous!
La SNCB parle de supprimer une vingtaine de petites gares, là où moins de 50 personnes embarquent en semaine. Pour ceux qui habitent près de ces gares et qui en ont besoin, cette décision rendra la vie quotidienne encore plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Pour faire passer la pilule, les dirigeants prétendent que ce serait la condition pour que les trains soient plus ponctuels. C’est n’importe quoi ! L’humanité a conquis l’espace et a envoyé des milliers d’engins en orbite autour de la terre. En y mettant un peu de moyens, bien sûr qu’il est possible d’offrir des services publics de qualité ET accessibles à tous. Mais ce n’est pas la volonté de notre gouvernement.
Profiteurs de guerre, semeurs de misère
La guerre en Ukraine fait les beaux jours des marchands de canon. Le grand groupe allemand d’armement, Rheinmetall, qui produit les chars Leopard, s’attend pour 2023 à une croissance de son chiffre d’affaires de 17 % pour atteindre les 7,5 milliards d’euros. Quant à ses bénéfices, ils devraient croître de 61 % ! Et avec les cent milliards d’euros d’investissements promis par le gouvernement allemand pour les prochaines années, les actionnaires se frottent déjà les mains et n’espèrent qu’une seule chose : de nouvelles guerres.
Petits larcins et gros voleurs
Avec la flambée des prix, les travailleurs ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. En Belgique, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 19 % en un an, bien plus que dans les pays voisins. Partout en Europe, les vols de nourriture se multiplient dans les supermarchés sans qu’on en connaisse l’ampleur exacte. Les grands groupes de la distribution se gardent bien d’en faire la publicité ! Car avec l’envolée des prix et les juteux bénéfices qu’ils se font en ce moment, tout le monde se rend bien compte qui sont les véritables voleurs.