Archives pour la catégorie Actualité

Il nous faut retrouver le chemin des luttes

Au mois de mai, les élections sociales n’auront pas lieu dans une entreprise sur trois, car il n’y a pas assez de candidats. Nombreux sont ceux qui, découragés, ne croient plus qu’en se battant ensemble il est possible d’améliorer nos conditions de travail. Les directions syndicales jouent aussi un rôle démoralisant, obsédées qu’elles sont à vouloir faire marcher au pas les délégués un peu combatifs. Il n’y a pourtant pas d’autre voie: seule la lutte collective peut nous sortir de l’impasse. Et pour cela, il nous faut nous organiser.

Chantage à l’emploi chez Audi Brussels

Fin mars, sous prétexte de problèmes de surproduction, la direction d’Audi Brussels a mis fin aux contrats de 371 intérimaires et le personnel en chômage économique. Il y a quelques mois, le groupe avait déjà annoncé son intention de délocaliser d’ici 2027 la production des Q8 e-tron au Mexique pour faire monter la pression sur l’emploi des 3000 ouvriers de l’usine de Forest et de ses sous-traitants. Le gouvernement n’a pas tardé à se prosterner devant le groupe automobile et ses actionnaires en leur promettant subventions, réductions de factures et déductions fiscales.

Patrons boulimiques… aux profits

Les patrons de l’industrie alimentaire pleurnichent auprès du gouvernement pour qu’il sauve “leur rentabilité et leur compétitivité”. Difficile de s’émouvoir, ils rackettent les petits agriculteurs et tondent nos salaires avec l’inflation depuis plus de deux ans! Leur chiffre d’affaires a bondi de plus de 24% en 2022 pour s’élever à 75,6 milliards. Mais pour continuer à faire grimper les taux et satisfaire les actionnaires, il faudrait faire baisser leur facture d’électricité, leurs impôts, réduire les exigences alimentaires et les salaires des travailleurs qui produisent leurs profits. Ils voudraient continuer à empoisonner, à rançonner et à exploiter en toute liberté, tout ça pour se goinfrer encore et encore.

À Gaza, toujours la famine et le massacre…

Le lundi 1er avril, des militaires israéliens ont tué 7 membres d’une ONG humanitaire qui distribuait de la nourriture dans la bande de Gaza. Cela montre à quel point les dirigeants israéliens ne connaissent aucune limite dans le massacre orchestré à l’encontre de la population palestinienne. Manifestement, ils tirent sur tout ce qui bouge, que ce soient des civils, leurs propres otages ou des travailleurs humanitaires étrangers. Des ONG ont suspendu leurs activités à Gaza, alors que la population souffre de famine, et que les hôpitaux rapportent déjà des cas d’enfants morts de malnutrition.
… avec la bénédiction de Joe Biden
Alors qu’on ne les a pas entendu depuis le 7 octobre, malgré plus de 33.000 victimes palestiniennes, en grande majorité des civils, certains dirigeants européens et américains ont fait mine de hausser le ton suite à cet événement. Joe Biden aurait réclamé un cessez-le-feu. Mais les États-Unis continuent à assurer les livraisons d’armes à hauteur de plusieurs milliards de dollars, sans aucune condition. Netanyahou sait que ce ne sont que des paroles, et qu’il peut compter sur le soutien indéfectible de ses alliés occidentaux, pour continuer à assurer le maintien de la domination impérialiste au Moyen-Orient.

Une espèce qui prospère

Forbes a publié son classement des milliardaires pour l’année 2024. Ils n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui. Ils sont 2 781, soit 281 de plus que l’année dernière à rejoindre ce club de parasites qui s’enrichissent sur le dos des travailleurs. En Belgique, ils sont passés de 4 à 10 en un an! Ces fortunes ils les ont bâties grâce à l’exploitation, la casse des services publics et l’accentuation de la misère partout dans le monde. Ils n’ont pas à lever le petit doigt pour encaisser les millions qui vont remplir leurs poches, et celles de leurs enfants : les quinze milliardaires de moins de 30 ans ont tous hérité de la fortune de leurs parents! Pendant que les classes populaires se serrent la ceinture, les plus riches trinquent à la santé de leurs profits et au bonheur d’être exploiteurs. La misère prospère…les milliardaires aussi.

Des demandeurs d’asile toujours à la rue

Ce jeudi 11 janvier, un huissier a procédé à une saisie au cabinet de la secrétaire d’état à la migration de Moor (CD&V) condamnée à 9 000 reprises pour non-assistance à des candidats à l’asile. En attendant, des centaines d’entre eux continuent à rejoindre les rangs des sans-abris dont les politiciens font mine de se soucier en ces temps de grands froids. Pas de quoi émouvoir pour autant la secrétaire d’état qui, non contente de continuer à ignorer ses obligations en matière d’accueil, vient de concocter un nouveau code de lois répressives contre les migrants.

La rue c’est la mort

Début janvier, un homme de 40 ans a été retrouvé mort dans une rue d’Ixelles. Il dormait à la rue depuis un certain temps déjà. Suite au grand froid, plusieurs communes ont ouvert des centres d’urgence pour pouvoir héberger les sans-abris pendant quelques nuits. Dès que la température repassera au-dessus de 0 degrés, ils retourneront à la rue affronter le froid, le manque d’hygiène et la violence quotidienne. Que vaut une société qui laisse les plus faibles d’entre nous mourir, sans soins, sur le bord des trottoirs ?

Les impérialistes sévissent en mer Rouge

Dans la nuit des 11-12 janvier, les armées de l’air américaine et britannique ont bombardé le Yémen en représailles aux tirs de missiles opérés par les Houthis contre des navires occidentaux en mer Rouge. Spectateurs complices du massacre à grande échelle opéré par Israël à Gaza, les dirigeants impérialistes ne manquent pas de déployer la grosse artillerie dès que les intérêts de leurs multinationales sont en jeu. Quand ces dirigeants prennent prétexte de l’instabilité régionale, c’est pour mieux faire oublier que leurs politiques ont été les premières à l’alimenter.

Titres-services, sociétés prédatrices

Le secteur des titres-services, largement financé avec de l’argent public, est aussi l’un de ceux où les travail-leuses et travailleurs sont les plus exploités et les pa-trons les plus accapareurs. Pour favoriser leurs juteux profits, deux des trois fédérations patronales n’ont pas hésité à dénoncer unilatéralement les conventions col-lectives relatives à la prime de fin d’année et à l’allocation de chômage économique. Face à ce bra-quage, les syndicats n’ont jusqu’ici répondu que par un timide préavis de grève. La grève, c’est pourtant le seul langage à tenir face à ces scélérats.

Grève chez Lidl

Fin décembre, les travailleurs des magasins Lidl se sont mis en grève. Comme dans les autres chaînes de supermarchés, les conditions de travail sont de plus en plus difficiles. La charge de travail augmente, les étudiants jobistes sont de plus en plus nombreux. Près de la moitié des travailleurs sont à temps partiel et leurs heures de travail dépendent du nombre de pièces vendues ! Le constat est le même dans toutes les enseignes de grande distribution : les patrons sont tous d’accord pour nous en faire baver. Il n’y a que par la grève que nous nous ferons respecter.