Le journal Le Soir, pourtant toujours prompt à défendre une politique anti-ouvrière, a calculé qu’en 25 ans, les financements publics ont été divisées par deux. Une chute de 50% responsable de la dégradation des bâtiments scolaires, des routes, ou encore des musées. Le pourcentage du PIB investi dans les infrastructures est passé de 5% à 2%. La tendance, commencée dans les années 80, n’est pas propre à la Belgique. Tous les pays européens ont réduit les finances publiques, pas seulement dans les infrastructures, afin de pouvoir diminuer les charges patronales. Bien sûr, les choses n’étaient pas présentées sous cet angle. Pour les gouvernements, il s’agissait de réduire la dette publique. Mais d’où venaient les dettes des États sinon de la baisse des cotisations patronales ? Si la presse commence à parler des infrastructures, c’est que contrairement aux réductions du budget de la sécu, l’état des routes finit par poser problème à une frange du patronat. Bien évidemment, la FEB ne veut pas que les patrons paient et la NV-A, sans surprise, déclare que, selon elle, il faut encore faire des économies dans la sécu. Certes, l’Open VLD hésite et demande une pause dans les mesures d’économies. Mais au bout du compte, il n’y aura que la classe ouvrière qui pourra mettre un coup d’arrêt à la baisse de cadeaux au patronat.