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Le capitalisme met la planète à feu et à sang Il faut changer ce monde !
Le bilan de l’année 2024 est pitoyable. Alors que les politiciens nous vantent les bienfaits du modèle occidental prétendument « libre et démocratique », la réalité démontre, une fois de plus, qu’il n’en est rien.
La liberté est réservée à une élite, celle qui peut se la payer. Pour le reste de la planète, c’est la prison de la pauvreté, quand ce n’est pas la prison tout court.
La démocratie à la sauce capitaliste n’est qu’une façade qui vise à faire croire à la population qu’elle a son mot à dire. L’alternance des partis au pouvoir, que ce soit en Belgique, en France ou aux États-Unis, montre que quelle que soit la couleur des dirigeants, c’est toujours la même politique qui est menée : pour les plus riches et contre le monde du travail.
Pour les plus riches, tout va bien. Les dividendes versés aux actionnaires des grandes entreprises ont augmenté de 8% par rapport à l’année précédente. Cela représente des centaines de milliards de dollars versés à des gens qui ne font rien !
Pour le reste de la population, celle qui a produit cette richesse, c’est la misère.
La guerre continue entre la Russie et l’Ukraine, soutenue par le camp occidental. Des villes sont détruites, des soldats meurent sur le front par dizaines de milliers ; ce sont pour la plupart de simples prolétaires qui n’ont pas demandé à se retrouver les armes à la main. Et pourquoi ? Pour savoir qui, de la Russie ou des pays de l’OTAN, contrôlera les richesses agricoles, minières et industrielles dont regorge l’Ukraine. Sous le prétexte de la défense de la « nation » ou de la « liberté », cette guerre n’est qu’une guerre de rapine, conséquence directe de la concurrence entre les nations capitalistes.
La guerre continue aussi à Gaza où la population palestinienne n’en finit pas de subir les déluges de haine et de bombes du gouvernement sioniste israélien, avec le soutien implicite du reste des pays riches, dont en premier lieu les États-Unis, soi-disant défenseurs du monde libre, mais en réalité premiers fournisseurs d’armes à tous les oppresseurs de la planète. A travers cette guerre, les pays riches donnent un signal aux peuples exploités du monde : regardez ce qui vous attend si vous vous rebellez, vous mourrez, vos familles mourront, vos maisons, écoles et hôpitaux seront détruits.
Et puis, il y a la famine en Éthiopie, la guerre au Congo et dans bien des pays d’Afrique et d’Asie et dont on ne parle même plus dans les journaux ou à la télé.
Non contents de semer la mort aujourd’hui, les grands industriels et leurs financiers, préparent les catastrophes de demain en polluant la planète, ses terres comme ses mers, et en déglinguant son climat.
Même dans les pays dits « riches » la misère guette les classes populaires. En Amérique, en Europe, partout les travailleurs vivent dans l’angoisse de perdre leur emploi, licenciés par ces mêmes entreprises qui affichent des milliards d’euros de bénéfices ; souvent ils jonglent d’un boulot à l’autre, se serrent la ceinture et vivent des millions de drames quotidiens alors même que l’argent coule à flots dans les salons dorés de la grande bourgeoisie.
Le capitalisme, ce n’est ni la liberté, ni la démocratie, c’est la loi du plus fort, c’est la botte qui écrase les peuples. Son bilan est sans appel : pour le profit d’une minorité, il envoie toute l’humanité à la catastrophe.
Pourtant, ces milliards de femmes et d’hommes qui vivent dans la misère, la guerre ou la précarité, sont ceux-là mêmes qui font fonctionner toute l’économie. Sans eux, le capitalisme ne pourrait exister une minute de plus. Ces travailleuses et ces travailleurs d’ici et d’ailleurs jouent un rôle indispensable dans l’économie et ils pourraient s’en servir pour défendre leurs intérêts ainsi que celui des générations futures. Ils pourraient, grâce à la force que leur donne leur nombre, chasser les capitalistes et leurs politiciens du pouvoir pour organiser eux-mêmes une nouvelle société, sans profits, sans exploitation, sans guerres ni destructions.
Pour y arriver, le monde du travail devra se rendre compte de sa force et qu’il n’a pas besoin de patrons, de capitalistes ni de politiciens pour diriger la société. Et il devra reconstruire un parti révolutionnaire pour organiser ses luttes et leur donner une dimension mondiale. C’est ce que nous, communistes, appelons de tous nos vœux, il y a urgence !
Bulletin Stib du 27 novembre 2024
Le droit de grève, nous le défendons… en faisant grève !
Lorsqu’en 2023 les travailleurs de Delhaize se sont mis en grève pour protester contre la « franchisation » de 128 magasins, les patrons de l’entreprise ont demandé aux tribunaux de faire interdire les piquets. Presque à chaque fois les tribunaux ont donné raison au patron. La cour constitutionnelle vient de rendre une décision, plus d’un an après la fin du conflit, qui donne raison aux syndicats : un piquet de grève ne nécessite pas une intervention en « extrême urgence ». Si cette décision judiciaire peut redonner confiance aux travailleurs pour les luttes à venir, tant mieux, mais qu’ils ne s’y trompent pas : la justice n’est pas du côté des travailleurs, elle est là pour défendre la propriété privée des profiteurs. Notre seule force, c’est la lutte.
Les travailleurs d’Auchan face à la rapacité des Mulliez
Le 5 novembre, la direction d’Auchan a annoncé plus de 2000 suppressions d’emplois et la fermeture de 10 magasins. Certains travailleurs ont appris la suppression de leur poste par mail ou par SMS. D’autres sont toujours dans l’angoisse de connaître le sort que les patrons d’Auchan leurs réservent. La famille Mulliez, à la tête d’Auchan et d’une myriade d’autres enseignes, est une des plus grandes fortunes de France. Leur fortune personnelle est estimée à plus de 20 milliards d’euros ! C’est pour la préserver qu’ils s’apprêtent à jeter des familles à la rue. Il faut les empêcher de nuire !
Audi : les travailleurs défendent leur peau
Le 13 novembre, une réunion était organisée entre les délégués syndicaux et la direction de l’usine Audi pour discuter des indemnités de licenciement. Afin de soutenir les délégués et faire savoir à la direction qu’ils ne se laisseraient pas vendre à n’importe quel prix, une centaine de travailleurs ont débarqué dans la matinée. Voyant bien que les négociations piétinaient alors que les patrons ne proposaient que des miettes, les travailleurs ont décidé de se poster derrière la porte de la salle de réunion. La direction a eu la trouille et a appelé la police… qui était déjà dans l’usine ! Comme chez Delhaize, les flics ont rempli leur rôle de gardes patronaux en chargeant les ouvriers pour les évacuer de l’usine. Les travailleurs ont mille fois raisons de vouloir se mêler de ce qui les concerne. C’est leur peau qu’ils défendent ! Pour le faire, il faudra trouver le moyen de s’imposer aux patrons et à ceux qui protègent leurs profits.
Économies dans l’enseignement, ce sont les jeunes qui trinquent
Le nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est en train de faire passer une série de mesures visant à réduire encore le budget de l’enseignement. Dans l’enseignement supérieur, ce sont les aides aux étudiants modestes, ceux qui n’arrivent pas à payer leurs études, qui seront diminuées. Dans le secondaire, c’est l’enseignement technique et professionnel qui sera privé d’une partie de ses professeurs. Alors que les écoles sont déjà confrontées à un manque criant de moyens, c’est inadmissible. Une journée de grève était prévue le 26 novembre. Il en faudra d’autres s’ils veulent se faire entendre. Comme les autres travailleurs du public et du privé, les enseignants ont toutes les raisons de ne pas se laisser faire.
Impérialisme et répression en Palestine
Depuis plus d’un an, un peuple est massacré au vu et au su de tous sans que les puissances impérialistes daignent bouger le petit doigt. Tant qu’il s’agit d’un allié indéfectible, le bain de sang peut continuer. Avec plus de 43 000 morts, dont 70 % de femmes et d’enfants, la bande de Gaza n’est plus qu’un mouroir à ciel ouvert. Le nord de l’entité et ses 400 000 habitants sont sous blocus total et leurs derniers hôpitaux bombardés sans merci. Les grandes puissances n’en ont pas pour autant cessé leurs livraisons d’armes, sûr de leur bon droit de barbares argentés.
Nouvelle COP, nouvelle mascarade
Du 11 au 22 novembre a eu lieu la 29ème COP. Signe de l’absurdité de cette réunion ; elle se tient à Bakou, au beau milieu des puits de pétrole donc. L’Azerbaïdjan dispose de vastes réserves d’hydrocarbures, qui alimentent la moitié du budget de l’État. Mais surtout, les délégations des pays les plus riches y ont envoyé une marée de représentants de l’industrie fossile : Shell, Total, Exxon, BP et bien d’autres encore. Ces « lobbyistes » sont plus de 1800 à s’y rendre… Ils sont aussi nombreux que les délégués des dix pays les plus vulnérables au réchauffement climatique ! Pas de doutes, les intérêts des capitalistes du pétrole, du charbon ou du gaz sont bien défendus. Cette COP est aussi inefficace que les 28 précédentes !
Inondations en Espagne : la cupidité n’est pas une fatalité
Ce samedi 9 novembre, plus de 100 000 personnes ont manifesté à Valence pour exprimer leur colère après les inondations qui ont frappé la région fin octobre. On compte plus de 220 morts et de nombreux disparus. Les manifestants exigent la démission des dirigeants de droite comme de gauche. Tous sont dénoncés pour leur incurie et les coupes budgétaires imposées aux services de secours. Et ce ne sont pas les promesses d’aides qui y changeront quelque chose. Les sinistrés continuent à se débrouiller et peuvent compter sur une formidable solidarité de volontaires !