L’Etat a tellement réduit les investissements publics que même les patrons commencent à broncher. Réduire la sécu et les allocations de chômage c’est une chose qui leur met du baume au cœur. Mais les trains en retard finissent quand même par poser problème aux entreprises. Michel l’a bien compris. Il a créé une « commission spéciale pour les investissements » patronnée par le chef de la VOKA, excusez du peu ! Les montants initiaux ont été jugés tellement insuffisants qu’il est maintenant question de 155 milliards d’ici 2030, dont les patrons prendraient 55% à leur charge. Il faut dire qu’ils estiment que chaque euro qu’ils dépenseront leur rapportera 1,7 euro dans dix ans. Les capitalistes ont besoin que la société se modernise pour servir au mieux leurs intérêts : mobilité, 5G, cybersécurité, recherche technologique, tout ce qui d’une manière ou d’une autre est nécessaire au bon fonctionnement du capitalisme et aux profits. Ils se plaignent de ne pas trouver de travailleurs avec les qualifications dont ils ont besoin. Du coup, ils veulent enfin des investissements dans l’enseignement !
Ce sont les besoins du patronat qui déterminent les dépenses de l’État, pas ceux des travailleurs. Aucune largesse de leur part là-derrière !