En 2018, plus de 33 000 dénonciations de transferts de fonds suspects ont été déposées auprès de la Cellule de traitement des informations financières belge. Cette dernière a déposé en justice près de 933 dossiers concernant un montant total de 1,4 milliards d’euros de transactions douteuses.
Cependant, entre 2014 et 2018, sur les 5 110 dossiers créés et transmis à la justice, il y a seulement 39 condamnations pénales ! Les parquets chargés de mener l’enquête sont surchargés ; de nombreux dossiers ne sont pas traités, faute de moyens.
Les promesses électorales des partis se multiplient, annonçant le refinancement de la justice. On sait cependant qu’elles resteront lettre morte. Les politiciens se gardent bien d’attaquer la criminalité financière puisque cela reviendrait à s’attaquer aux bourgeois et à leurs petites affaires.
Le laxisme des politiciens à l’égard de la criminalité financière n’est pas spécifique à la Belgique. Pour preuve, l’exemple de la Danske Bank. De 2007 à 2015, 200 milliards d’argent suspect ont transité par la filiale estonienne de cette banque danoise. Or, alors que la fraude est manifeste et avérée par les experts, les autorités bancaires européennes ont déclaré le 16 avril qu’il n’y avait pas eu d’infraction. Ils ont été soutenus par les autorités de 27 pays sur 28 car aucun gouvernant ne souhaite vraiment mettre le nez dans les affaires des capitalistes !