A l’occasion de la journée du 8 mars, des manifestations ont eu lieu sur toute la planète, au Chili, en Espagne, en Europe, au Mexique, au Brésil, etc. Dans des pays comme le Pakistan ou l’Irak, elles ont bravé tous les interdits pour exprimer leur colère.
En colère, il y a effectivement de quoi l’être. Partout des femmes se font violer, molester, frapper sans que leurs agresseurs soient poursuivis.
Et quand ce n’est pas de la violence physique, il y a les inégalités sociales criantes : salaires moins élevés, temps partiels imposés. Ce sont elles qui font les boulots les plus pénibles et, en rentrant à la maison, elles doivent encore faire le ménage et nourrir le mari et les enfants. Et quand le mari s’en va, elles restent avec les enfants et les fins de mois difficiles.
Depuis quelques années, le mouvement #MeToo, par exemple, a été l’occasion de lever le voile sur la violence et l’hypocrisie de la société envers les femmes, y compris dans les milieux privilégiés. Mais pour une femme qui ose parler, au risque de subir la haine et le rejet, combien de milliers de femmes « normales » ont dû subir en silence les coups ou la misère ?
Le scandale du César octroyé à Polanski, poursuivi aux USA pour le viol d’une mineure, montre bien que la société n’a pas encore vraiment évolué. Ce n’est que le sommet de l’iceberg. Il faudra encore bien des combats pour que la moitié de l’humanité retrouve la place qui lui est due.