Au total, ce sont 15 000 personnes qui ont manifesté ce 10 mars en front commun syndical contre les mesures du gouvernement Di Rupo visant à l’exclusion des chômeurs. Cela concernerait 50 000 personnes qui risquent de perdre leur allocation en 2015. La crise financière a été provoquée par la spéculation financière des banques et leur sauvetage a coûté des dizaines de milliards aux finances publiques. Mais c’est en supprimant leurs allocations aux plus faibles que le gouvernement prétend résoudre la crise ! Il est évident que cette mesure ne résoudra rien, car les exclus du chômage vont se retrouver au CPAS, à la charge des communes… dont le gouvernement vient aussi de réduire les budgets !
C’est une attaque à double détente car plus les allocations seront faibles et précaires, plus les patrons pourront facilement imposer leurs conditions à leurs salariés, sous peine de sombrer dans la misère.
C’est pourquoi, en s’attaquant aux chômeurs, le gouvernement attaque en réalité tous les travailleurs. Contre le chômage, il faut interdire les licenciements et contre la crise, il faut s’attaquer aux vrais coupables et nationaliser les banques sans compensations !
La mobilisation organisée par les syndicats était insuffisante : seuls les délégués étaient invités à manifester, il n’y a pas eu de journée de grève, ni même d’information des militants. Ce n’était qu’une journée pour la forme, alors que, vu l’ampleur et la répétition de ces attaques, c’est une mobilisation de tous les travailleurs, au niveau national, qu’il serait nécessaire d’organiser !