Le 8 mars, une grève générale a mis la Grèce à l’arrêt. 65 000 personnes ont manifesté pour protester contre l’état pitoyable dans lequel se trouvent tous les services publics à la suite des coupes successives dans leur budget. Le déclencheur a été l’accident de train du mois précédent qui a fait 57 morts et des dizaines de blessés. De façon bien commode, le premier ministre a d’abord rejeté la faute sur « une erreur humaine », et quatre employés ont été arrêtés. Mais la population ne s’y est pas trompée : cet accident mortel est dû au manque de personnel et à son manque de formation, au manque d’entretien du réseau et au manque d’investissements dans les systèmes de sécurité. A de nombreuses reprises, les cheminots avaient tiré la sonnette d’alarme sur l’état du réseau. Cette catastrophe n’était que trop prévisible. Alors quand la population descend dans la rue et crie sa colère contre le gouvernement aux cris de : « Assassins ! », on ne peut que lui donner raison.