À l’approche des élections, il ne se passe pas un jour sans qu’un patron chouine dans la presse. Et quand ce n’est pas un patron, c’est un économiste qui sert la même bouillie. L’un d’eux tire la sonnette d’alarme sur le « coût salarial » de l’industrie belge qui serait le plus élevé d’Europe. La ficelle est grosse : sans saut d’index, subventions publiques ou cadeau fiscal, la bourgeoisie menace de nouvelles délocalisations. Et c’est le même chantage dans tous les pays. Quelle que soit la langue que l’on parle, notre ennemi est le même : les patrons qui se gavent sur notre dos.