MR, PS, Engagés, NVA, Vlaams Belang, tous les partis se déclarent vainqueurs des élections communales et les marchandages vont bon train pour les postes de bourgmestre. Tant la droite que les socialistes ont fait campagne sur l’insécurité. Mais la vraie insécurité, elle est sociale, c’est celle de se faire licencier, de ne pas voir son contrat d’intérim renouvelé de semaine en semaine, de ne pas parvenir à joindre les deux bouts à la fin du mois et de vivre dans des logements trop petits ou insalubres, ni le MR ni le PS n’en disent un mot.
Dans les milieux populaires, certains se réjouissent des scores du PTB, qui semble bien décidé à aller au pouvoir lorsque les partis bourgeois se résignent à s’associer à eux comme le PS à Molenbeek. Le pouvoir communal semble plus proche des électeurs et la possibilité d’exercer une influence sur la vie de la population plus réaliste. Et le PTB fait croire qu’en votant pour lui, il arrangera les choses à la place des travailleurs. Pourtant, c’est une illusion. Dans cette société capitaliste, le pouvoir réside dans les conseils d’administrations des grandes entreprises et pas dans les gouvernements, qu’il soit national ou local.
C’est pourquoi les communistes révolutionnaires s’y présentent en défendant l’idée que seuls les travailleurs ont la force de renverser ce système capitaliste car ils occupent une place centrale dans la production. C’est notamment ce qu’ont défendu les listes Lutte Ouvrière à Mons et à La Louvière. 700 électeurs à La Louvière et 500 à Mons ont votés pour ces listes. C’est bien sûr insuffisant, mais cela montre que ces idées rencontrent un écho parmi les travailleurs.