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Une guerre sans issue

Voilà un an que la guerre fait rage en Ukraine à la suite de son invasion par la Russie.
Il est impossible de déterminer le nombre de morts et blessés mais il est certain que cela se comptera en centaines de milliers dans chaque camp. Le pays est ravagé par les bombardements qui ont détruit routes, hôpitaux et centrales électriques. Des millions de personnes ont dû fuir et vivent dans la précarité la plus totale en Ukraine ou en exil.
Poutine a présenté cette guerre comme une opération militaire visant à chasser les “néonazis” du pouvoir et à protéger les populations de l’est de l’Ukraine d’un prétendu génocide. De leur côté, le gouvernement ukrainien de Zelensky et ses alliés de l’OTAN se présentent comme les hérauts de la démocratie et les défenseurs de la paix.
Tout cela est mensonger d’un côté comme de l’autre. Toutes les guerres ont besoin de prétextes pour envoyer les soldats à la mort et derrière les discours ronflants se cachent mal la concurrence pour le contrôle de l’économie ukrainienne, ses ressources et son marché. Depuis la chute du mur de Berlin et la fin de l’Union Soviétique dans les années 1990, les pays occidentaux grignotent progressivement l’ancienne zone d’influence de la Russie. L’économie russe a été pillée par ses anciens dirigeants et hauts fonctionnaires reconvertis en capitalistes. Elle stagne et ne peut faire face au rouleau compresseur américain.
La Russie a mobilisé des centaines de milliers de soldats, essentiellement issus des milieux populaires, et les a envoyés sur le front sans préparation, parfois sans matériel adéquat, où ils ont été fauchés par l’artillerie alliée.
Le gouvernement ukrainien a dû « démissionner » des ministres et des hauts fonctionnaires coupables de corruption. Ils s’étaient arrangés avec les fournisseurs de l’armée pour surfacturer nourriture et équipements et empocher la différence. Il s’agirait d’une multiplication par deux ou trois du prix des aliments destinés aux soldats, ainsi que du détournement de l’argent destiné à reconstruire des centrales.  Pendant ce temps, le reste de la population peine à se chauffer et à se nourrir.
Le gouvernement Zelensky était déjà sur la sellette avant la guerre à cause de sa politique anti-sociale, exigée par les investisseurs occidentaux pour mieux exploiter sa main d’œuvre bon marché. A l’époque, le plus proche conseiller de Zelensky avait déjà été pris la main dans le sac, sans que celui-ci juge nécessaire de s’en séparer.
Cela est particulièrement choquant aux yeux de la population laborieuse ukrainienne qui est la première victime, à la fois de la guerre et de la politique économique du gouvernement. Mais ce n’est pas une surprise pour les alliés de Zelensky. Ils savaient bien qu’ils faisaient affaire avec un gouvernement anti-ouvrier et corrompu. Cela ne les a pas dérangés, bien au contraire.
Il est évident qu’à part leur nationalité, les oligarques ukrainiens ne diffèrent pas des oligarques russes, pas plus que des grands patrons européens et américains : prêts à sauter sur n’importe quelle opportunité pour s’enrichir au détriment de la collectivité. Des liens économiques étroits existaient entre ces vautours avant la guerre, ils ont perduré malgré les sanctions et reprendront de plus belle après.
Quoi qu’il en soit, la corruption du régime n’empêche pas les occidentaux de livrer des armes en quantité astronomique, y compris depuis ce mois-ci, des chars lourds réclamés par le gouvernement ukrainien depuis des semaines.
Face à la surenchère à l’aide militaire, les pays occidentaux ont montré leurs hésitations. Chacun d’entre eux cherche à se positionner pour la reconstruction du pays, qui sera une poule aux œufs d’or pour les multinationales du béton, de l’acier, des équipements et de la logistique. Mais les gouvernements ne veulent pas forcément aller trop rapidement dans l’escalade guerrière car les risques d’élargissement du conflit sont réels. Poutine a été leur allié dans la guerre en Syrie, il a réprimé les manifestations ouvrières au Kazakhstan l’an dernier. Il a rendu des services à l’ordre capitaliste mondial et rien ne dit qu’il ne pourrait pas encore leur servir, ne serait-ce que pour garantir la continuité et l’ordre en Russie même.

Tous les belligérants sont des ennemis des travailleurs. La seule promesse que les pays de l’OTAN peuvent faire aux Ukrainiens : du sang aujourd’hui et des larmes demain. Et Poutine ne leur en fait pas d’autre.
Les guerres font partie du capitalisme qui en a fait des catastrophes mondiales. La Première et la Seconde Guerre Mondiale en témoignent. Seule la fin du capitalisme nous permettra d’éviter la troisième.

Pour une année de luttes

Une nouvelle année commence, mais elle ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices que la précédente.

La guerre continue à faire rage en Ukraine, où les morts s’accumulent. Les destructions touchent particulier les infrastructures de santé et d’énergie, ce qui met la population dans une situation de détresse. Cette tragédie, résultat de la lutte d’influence entre les pays de l’OTAN et la Russie, aura des répercussions pendant des dizaines d’années.

Il n’y a d’ailleurs pas qu’en Ukraine, le Yémen est aussi en proie à la guerre depuis 8 ans, sous les bombes de l’Arabie Saoudite, alliée des Etats-Unis et des pays européens.

Ces guerres ouvertes, comme tous les conflits latents dans le reste du monde, ne sont pas le résultat de l’aveuglement stupide et belliqueux de quelques dirigeants. Elles sont le fruit pourri des conflits économiques, de la concurrence exacerbée entre les grandes entreprises mondiales et les États qui les hébergent pour contrôler des ressources naturelles ou des marchés d’exportation.

Ce n’est pas un phénomène nouveau. C’est le même qui a engendré les première et seconde guerres mondiales. Depuis, les conflits étaient certes de moindre ampleur, mais la guerre était toujours quelque part, au Kosovo, en Irak ou en Syrie, pour ne citer que les plus récents.

La guerre est aussi l’occasion de profits énormes pour les marchands d’armes et la paix qui suivra fera le bonheur des marchands de béton.

Donc, oui, avant, pendant et après, la guerre est le produit de cet ordre social où les capitalistes et leurs États s’affrontent dans l’arène mondiale pour imposer leur domination économique. Les prolétaires, civils ou militaires, en sont les seules victimes.

La guerre en Ukraine a aussi été le détonateur d’une inflation qu’on n’avait pas connue depuis longtemps. Le chiffre global de l’année s’est stabilisé autour de 10% mais dans les rayons des supermarchés, la hausse des prix a atteint les 18%. L’électricité et le gaz ont augmenté respectivement de 35% et 75% sur un an. Les aides misérables du gouvernement pour essayer de calmer les travailleurs n’ont certainement pas compensé le trou énorme que cela a creusé dans les budgets.

Et pourtant, le patronat continue de demander la suppression de l’indexation automatique des salaires ! Ces parasites viennent de s’empiffrer comme jamais grâce à l’inflation mais ils voudraient que les travailleurs soient encore plus pauvres.

Le patronat et le gouvernement prétendent que l’inflation est causée par le conflit ukrainien et que les prix ne font que refléter le « marché » face auquel ils seraient impuissants. C’est faux, ils ont fait le choix de maintenir leurs sacro-saintes marges bénéficiaires au détriment des populations.  Et puis, les attaques contre le pouvoir d’achat et les pensions n’ont pas attendu la guerre. Elles n’ont en réalité jamais cessé.

Comme la guerre, l’inflation est une conséquence de ce système capitaliste absurde et injuste dans lequel une couche infime d’ultra-riches profite de la misère des autres. Là aussi, les prolétaires en sont les seules victimes.

Les communistes disent depuis toujours que le patronat n’en aura jamais assez, qu’il ne peut pas supporter que les travailleurs puissent vivre décemment de leur travail et qu’ils ne cesseront jamais de s’en prendre aux salaires, aux pensions et aux services publics.

Cela ne laisse pas d’autre choix au monde du travail que de se battre, que d’organiser les luttes les plus larges et les plus déterminées possibles pour faire reculer le patronat.

Les communistes disent aussi depuis toujours que les travailleurs peuvent changer les règles du jeu, qu’ils peuvent changer le monde. N’oublions jamais que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui produisent toutes les richesses. Les riches n’ont qu’un seul mérite, celui d’être bien nés et d’avoir su faire travailler les autres pour eux.

Quand les travailleurs sont mobilisés pour résoudre leurs problèmes communs, quand ils passent par-dessus le piège des divisions nationalistes ou religieuses que leur tendent les politiciens bourgeois, alors ils peuvent faire peur au patronat. Nos divisions et notre passivité sont sa seule force. Seule la peur de notre mobilisation peut le faire reculer.

Cela veut dire que pour l’année qui vient, il faut se préparer à entrer en lutte, il n’est pas possible d’en faire l’économie. Il faudra des grèves et des manifestations pour nous imposer. Ce sera peut-être difficile, mais c’est possible. L’histoire de notre classe l’a montré plus d’une fois et c’est la meilleure chose à souhaiter pour l’année qui vient.

Le capitalisme pourrit tout ce qu’il touche

La coupe du monde a commencé, c’est impossible de ne pas le savoir tant les médias la rendent omniprésente.

Il y a la fête, il y a le sport mais, comme à chaque fois, l’organisation de cette compétition a été l’occasion d’une débauche de milliards. Qu’on aime le foot ou pas, il est aberrant de construire des terrains de foot géants en plein désert, qui ne serviront que pendant deux semaines ! Les montants des contrats publicitaires et de sponsoring sont démesurés alors que partout dans le monde des femmes, des hommes, des enfants crèvent littéralement de faim ou de misère.

Cette année, l’organisation de la coupe a été confiée au Qatar, dont la famille régnante, la famille al-Thani dispose d’une fortune qui se compte en centaines de milliards d’euros, essentiellement issus des revenus du pétrole et de l’exploitation de millions de travailleurs précaires dans les champs pétrolifères.

L’odeur de pétrole et sang de cet argent n’a pas rebuté la FIFA qui savait, en choisissant le Qatar, qu’elle allait toucher le pactole.

Et il n’y a pas que la FIFA : le Qatar a fait construire sept stades géants, une nouvelle ville, avec ce que cela implique d’infrastructures routières et autres. Les multinationales de la construction et de l’équipement se seraient partagé un gâteau de 220 milliards de dollars, c’est le coût estimé de l’organisation de cette coupe du monde. La précédente édition, en Russie, avait coûté 12 milliards de dollars, ce qui est déjà une somme énorme, mais sans aucune comparaison. Cette somme est supérieure à toutes les richesses produites en un an par un pays comme la Grèce.

La presse s’est aussi faite l’écho des états d’âme de certains gouvernements ou de certaines fédérations footballistiques par rapport aux droits de l’homme et aux conditions de travail au Qatar.

Ce n’est pas un scoop et la FIFA, ainsi que tous les gouvernements qui y sont représentés, connaissaient très bien cette situation. Elle n’est un secret pour personne. Depuis que le Qatar a été créé, son clan dirigeant dirige le pays d’une main de fer. Le pays compte 350 000 citoyens qataris au service desquels travaillent plus de deux millions de travailleurs immigrés indiens, népalais, bengalis, syriens, irakiens, philippins et soudanais. Leur nationalité importe peu, ils n’ont de toute façon aucun droit. Les conditions de travail sont atroces avec des journées de douze heures, des semaines de sept jours et des températures de 40 degrés ou plus. Tout cela pour toucher moins de 300 euros par mois que ces travailleurs espèrent pouvoir envoyer à leur famille restée au pays car le regroupement familial n’existe pas.

Jusqu’à récemment, les salariés ne pouvaient même pas changer d’employeur sans leur accord. Ils n’avaient aucune garantie sur le versement de leur salaire. Aujourd’hui encore, ils risquent l’expulsion à la moindre revendication.

Le nombre de morts d’accidents du travail avoisine les 6 500 en dix ans – chiffre qui n’est évidemment pas reconnu par l’émirat.

Quant aux droits des femmes ou des homosexuels, ils sont réduits à néant par une application rigoriste de l’Islam.

Tout cela, la FIFA le savait, les gouvernements le savaient et toutes les entreprises qui font affaire depuis des dizaines d’années avec le Qatar le savaient aussi et d’autant plus qu’elles sont les premières à profiter des conditions misérables de ces travailleurs.

Les bourgeois ne peuvent pas résister à l’appât du gain. Les remords et dénonciations de dernière minute ne peuvent masquer la complicité hypocrite des pays riches avec la dictature qatarie. Le Qatar lui-même est une création récente dont les frontières ont été dessinées en 1930 en fonction des champs de pétrole, afin d’assurer leur contrôle par les pays impérialistes. L’émirat ne peut se maintenir politiquement que grâce au soutien des Etats-Unis et de l’Europe et il renvoie l’ascenseur par des investissements massifs dans l’immobilier et l’achat de matériel, en particulier militaire.

Le Qatar n’est donc qu’un des multiples avatars du capitalisme. Il en montre la face hideuse et brutale et il n’en a hélas pas le monopole.

De même, cette coupe du monde, sa débauche d’argent et d’énergie, montre une fois de plus que le capitalisme pourrit tout ce qu’il touche, et le sport n’y fait pas exception.

Le troisième tour, ce ne seront pas les législatives mais les luttes sociales

Sans grande surprise, Macron a finalement remporté le second tour des élections présidentielles françaises avec un score confortable de 58,5%, tandis que Le Pen en a attiré 41,5%.

Macron a une fois de plus bénéficié du rejet de Le Pen et de son programme d’extrême droite anti-ouvrier et raciste. La plupart des partis politiques et des syndicats avaient en effet appelé à voter contre elle. Des manifestations syndicales ou lycéennes contre Le Pen et son Rassemblement National ont eu lieu, au cours desquelles, d’ailleurs, bien des manifestants exprimaient leur frustration par des pancartes « Ni Macron, ni Le Pen ».

Malgré tout, le score du Rassemblement National a progressé depuis les dernières élections présidentielles, pas seulement en pourcentage mais aussi en nombre de voix : Le Pen est passée de 10,7 millions à 13,3 millions de voix. Elle a aussi bénéficié d’un vote de rejet anti-Macron, comme le montrent les résultats dans certains quartiers populaires où Mélenchon était arrivé en tête au premier tour et qui ont voté Le Pen au second. Mais ceux qui ont voté pour elle par haine vis-à-vis du « président des riches » ont néanmoins voté pour une ennemie tout aussi acharnée des travailleurs.

Voter Le Pen ne sert qu’à faire pencher de plus en plus le balancier politique vers la droite et à justifier des mesures plus antisociales, plus répressives et plus racistes.

Un grand nombre d’électeurs, dégoûtés du non-choix qu’ils devaient faire, ont préféré s’abstenir. C’est ainsi que le taux d’abstention a culminé à 28%. Si l’on calculait les pourcentages sur tous les électeurs et pas seulement sur les votants, Macron n’aurait que 38,5% et Le Pen 27,3% – il y a donc plus d’électeurs qui se sont abstenu que de voix pour Le Pen !

Macron, par sa politique anti-sociale et ouvertement pro-patronale a certainement alimenté le vote Le Pen et il va continuer à le faire dans les années qui viennent. Mais les partis qui se disent de gauche, le Parti Socialiste et le Parti Communiste Français, portent eux aussi leur part de responsabilité dans cette situation. En 1981, François Mitterrand a amené la gauche au pouvoir et cela a créé un immense espoir parmi les couches populaires. Après quelques mesures sociales, il fallut rapidement déchanter : fermeture des mines, blocage des salaires, flexibilisation du travail et l’ensemble de la politique d’austérité ont repris d’une main ce qui avait été donné de l’autre. La présidence de François Hollande a été du même acabit, au point qu’il n’a même pas osé se représenter… Pour le monde du travail, ce fut une immense trahison : qui allait le défendre alors que ceux-là même qui étaient censés le représenter faisaient une politique de droite ?

Depuis des dizaines d’années, du PS au PCF, puis à la France Insoumise, tous les partis qui prétendent s’opposer à la droite et défendre les couches populaires ne proposent rien de plus que de voter pour eux. Ils ont tous abandonné le terrain des luttes sociales. On voit où ça les a menés aujourd’hui : appeler à voter Macron !

Or, c’est justement dans les entreprises et dans la rue que les travailleurs peuvent mener leur combat. Pas dans les urnes ! La grande bourgeoisie, les Bouygues et les Bolloré, les actionnaires discrets d’Engie et de Total, ne craignent pas les politiciens, même de gauche. En revanche, ils savent que leurs profits viennent du travail de leurs salariés, que ce sont les travailleurs qui font marcher toute l’économie, qui produisent dans leurs entreprises, qui transportent leurs marchandises, qui construisent les routes, etc. etc. 

Tout repose sur les épaules du monde du travail, le prolétariat. C’est pour cela que c’est lui seul qui est en mesure de mettre à bas ce système capitaliste injuste et absurde, chasser le patronat, prendre les entreprises et les faire fonctionner dans l’intérêt général de tous de façon démocratique et en prenant en compte les impératifs écologiques à long terme.

Cela peut paraître lointain au vu de la faiblesse actuelle des luttes des travailleurs, c’est pourtant la seule perspective car on ne peut pas continuer à attendre que tel ou tel politicien change la société à notre place, ils en le feront pas.De tous temps, les luttes des travailleurs ont connu des hauts et des bas. Il est urgent et nécessaire aujourd’hui que les travailleurs reconstruisent leur parti, pas pour gagner des élections, mais pour commencer à se préparer aux luttes sociales, pour défendre le programme d’une révolution sociale, le seul qui représente un avenir pour la société

Les travailleurs d’Amazon imposent leur syndicat

Début avril, les travailleurs du grand dépôt “JFK8” ont réussi à faire reconnaître le premier syndicat d’Amazon aux États-Unis. Créée il y a un an par un petit groupe de travailleurs indépendamment des grandes centrales syndicales, l’Amazon Labor Union a gagné la guerre que la direction lui menait. Intimidations, chantage et campagne de propagande antisyndicale financée à coups de millions n’ont pas enrayé leur détermination à implanter le syndicat dans le dépôt. Cette victoire est un encouragement pour nous tous : même la plus grande multinationale ne peut rien contre des travailleurs déterminés.

L’oppression des femmes continue

Malgré la vague de dénonciation des violences faites aux femmes, leur condition à travers le monde n’a guère progressé. Dans les pays en état de guerre ou sous embargo économique, elle est même en régression. En Afghanistan, elles doivent faire face à la fois au régime des talibans et à la famine. Faute d’accès à la contraception, près de la moitié des grossesses dans le monde sont non désirées et 30% aboutissent à un avortement. Là où la pratique médicale est interdite, elle peut causer de 5 à 13% des morts maternelles…

Selon que vous serez puissants ou misérables…

On ne prête qu’aux riches, et l’adage est encore plus vrai aujourd’hui. Alors que le coût de la vie explose, les dividendes des grosses multinationales se portent à merveille. Ceux des secteurs de l’énergie et des matières premières vont augmenter de 10%. Une fois encore, ce sont les plus fortunés qui vont en profiter. Et ce n’est pas la généralisation de la participation des salariés au capital de leur entreprise qui va résorber ces écarts de richesse. En Europe, la part des actions détenues par une poignée de patrons a déjà dépassé celle de millions de leurs travailleurs.

Bas salaires, travailleurs en colère

Nos salaires de misère sont dévorés par l’inflation mais les patrons s’en moquent. Les ouvriers de la société AGC Glass à Moustier sont en grève depuis le 23 mars. Ils réclament le paiement de toutes les primes promises et impayées depuis 2018 ! Le personnel des magasins Krëfel se prépare aussi à cesser le travail. La direction n’a pas indexé certains salaires, refuse de payer les heures supplémentaires et veut supprimer les primes de vente. N’en déplaisent aux patrons, les travailleurs ne sont pas des paillassons sur lesquels ils peuvent s’essuyer les pieds !

Kinder… surprise ?

Depuis les premiers cas d’infection à la salmonelle découverts au début du mois d’avril, qui ont permis de faire le lien avec Kinder, on compte aujourd’hui 150 malades. C’est à l’usine Ferrero d’Arlon que la bactérie s’est développée, et cela au mois de décembre de l’année dernière ! La direction était au courant. Elle avait décidé alors de procéder à « des mesures d’hygiène ». Mieux vaut tard que jamais ! Mais surtout, elle a gardé cette information pour elle et n’a rappelé presque aucun produit. Il valait mieux ne pas gêner les affaires puisque la fête de Pâques approchait. Aucune surprise pour elle donc, quand tout le monde apprenait que ses Kinder avaient envoyé des enfants à l’hôpital. C’est tout bonnement criminel !