Le 31 mars, les habitants de Rafah, la deuxième plus grande ville de Gaza, ont reçu l’ordre de s’en aller. Effrayé par les exactions commises par l’armée, ils se sont enfuis en laissant tout derrière eux, sans nourriture, sans eau et sans médicaments. Ils n’ont aucune garantie d’être protégés des bombes pour autant. Devenue ville fantôme, Rafah est désormais rasée par des bulldozers pour être transformée en « zone de sécurité » dirigée par l’État israélien. Ce dernier envisage soit d’en faire une zone tampon, soit d’y parquer des Gazaouis surveillés étroitement par l’armée, soit d’en faire un espace de transit pour les expulser « volontairement » vers d’autres pays.