L’appel au meurtre des ressortissants occidentaux par les chefs des milices islamistes en Irak et en Syrie ne peut que révulser. Mais ces seigneurs de guerre, dont sont victimes en premier lieu les populations du Moyen-Orient, sont les produits directs de la politique des grandes puissances impérialistes.
Outre le tracé de frontières imposées par Paris et Londres il y a un siècle, les dirigeants américains et européens n’ont cessé de soutenir puis de lâcher la dictature des Assad père et fils, celle de Saddam Hussein, de jouer l’Iran contre l’Irak, les chiites contre les sunnites, ou l’inverse. Depuis 30 ans, la population irakienne est martyrisée comme le sont les Palestiniens depuis 60 ans.
Les nouveaux bombardements stopperont peut-être la progression des milices de l’Etat Islamiste ; ils sécuriseront peut-être les champs de pétrole mais, pour les Irakiens ou les Syriens de toutes religions, pour les Kurdes, cette nouvelle guerre ajoutera le chaos au chaos et la barbarie à la barbarie. Depuis au moins 1991 et la première guerre d’Irak, c’est le bilan de toutes les guerres et interventions occidentales.