Le 25 mai prochain se tiendront les élections fédérales, régionales et européennes. Pour la première fois, La Lutte – De Strijd présentera des candidats, pour le fédéral à Bruxelles, afin de défendre les revendications du monde du travail, contre les licenciements et la vie chère.
Les vingt dernières années ont vu toutes les configurations électorales se succéder : rouge-romaine, olivier, tripartite, orange-bleue, arc-en-ciel, etc. Mais quels que soient les partis qui ont participé aux gouvernements, cela n’a rien changé au sort des travailleurs. L’hypocrisie du système électoral belge est justement de permettre aux partis de justifier leur inaction sous prétexte des concessions qu’ils auraient dû faire aux autres partis. Chacun peut de la sorte se présenter à son propre électorat comme un défenseur de ses intérêts face aux autres partis : ainsi, le PS prétend défendre les travailleurs contre le MR tout en expliquant qu’il ne peut pas prendre toutes les mesures sociales qu’il souhaiterait.
Les coalitions et les concessions n’expliquent rien, car même dans les pays comme la France ou l’Allemagne où les partis socialistes ont dirigé sans partage, la situation des classes populaires s’est aggravée.
Évidemment, les politiciens pointent la crise du doigt : c’est elle qui a mis à mal le système financier, a causé la faillite de milliers de petites entreprises et plombé les bénéfices des grandes.
L’origine de la dernière crise se trouve dans la course aux profits à laquelle se livrent les grandes entreprises, et pas seulement les banques, et qui les a poussées à jouer à la loterie de la bourse. Personne n’a osé remettre les profits gigantesques en cause, même quand il était évident qu’ils se construisaient sur du vent. Et les gouvernements de tous les pays, sans exception, ont supprimé toutes les réglementations qui auraient entravé la marche du capital.
Et quand le château de cartes financier s’est effondré, tous les gouvernements ont unanimement défendu les banques au bord de la faillite. C’est cela qui a vidé les caisses publiques par dizaines de milliards, rien qu’en Belgique !
Mais au lieu de les remplir avec les profits que font aujourd’hui les grandes entreprises et les remises à flot, l’État continue à faire payer l’addition au monde du travail, par l’austérité, le trafic de l’index, la réduction des dépenses publiques au détriment des services de santé, de l’éducation et des transports.
Tous les partis qui sont au gouvernement, fédéral et régional, défendent cette même politique. Au mieux, ils se disent impuissants face à la mondialisation de l’économie. S’ils prenaient des mesures sociales, disent-ils, cela mettrait le pays en situation défavorable face à la concurrence des autres pays dont le coût du travail est moins élevé.
Cet aveu d’impuissance est hypocrite.
Il cache mal qu’en réalité, tous les partis politiques sont d’accord sur le fond avec le principe que les patrons sont rois, qu’ils font ce qu’ils veulent avec leur argent, qu’ils ont le droit de déplacer leurs capitaux comme ils veulent, quitte à détruire des emplois par milliers.
C’est cela même que les travailleurs sont en droit de refuser.
Les travailleurs n’ont rien à attendre des élections.
Mais si en Belgique comme ailleurs, les gouvernements n’agissent que pour faciliter l’enrichissement des plus riches, ce n’est pas parce que les politiciens d’aujourd’hui sont spécialement incapables ou corrompus.
Hier, comme aujourd’hui, cela n’a jamais été les élections qui ont changé le sort des travailleurs. Il a toujours fallu pour cela de grandes mobilisations collectives, car elles sont plus puissantes que les urnes. Les élections sont le moyen d’exprimer que nous ne sommes pas d’accord avec cette société, ni de sacrifier nos salaires et nos vies pour les profits du patronat.
Alors le 25 mai, à Bruxelles, votez pour la liste 34 La Lutte – De Strijd.