La grève générale du 22 fait suite aux manifestations de cet hiver qui ont vu jusqu’à 120 mille personnes manifester à Bruxelles. Cela montre que les travailleurs sont encore prêts à se mobiliser. Tout cela peut servir à redonner courage à ceux qui sont aujourd’hui découragés, avec le sentiment justifié que leur bulletin de vote ne sert à rien.
Les travailleurs peuvent faire changer les choses, mais leur mobilisation est leur seule arme.
Les anciens se souviennent que, même dans des périodes où l’économie était en croissance, où les affaires de la bourgeoisie allaient bien, les travailleurs n’ont jamais pu faire l’économie des grèves et des luttes. Avec la crise, renouer avec les luttes devient une question de survie.
Bien sûr, une seule journée de grève ne sera pas suffisante. La situation exige des luttes amples, déterminées, allant en s’élargissant au point de faire peur au patronat, au point de menacer ce qu’ils appellent « l’ordre social » mais qui n’est en réalité que du désordre qui pèse sur les exploités. En sachant que les travailleurs n’ont jamais d’amis au sommet de l’État mais seulement des ennemis entièrement dévoués au grand capital.