Vingt-quatre mois de prison dont neuf mois de prison ferme et cinq ans de mise à l’épreuve ! C’est la condamnation qui a été prononcée, en première instance, par le tribunal correctionnel d’Amiens à l’encontre de huit anciens salariés et militants de Goodyear.
La justice leur reproche d’avoir retenu deux cadres de l’entreprise pendant trente heures dans une salle de réunion dans le cadre d’une lutte contre la fermeture de leur usine.
Mais s’il y avait une justice, ce sont les tribunaux qui auraient dû « retenir » les dirigeants de cette multinationale et empêcher que la rapacité du groupe fasse 1143 chômeurs de plus.
Au lieu de cela, les ouvriers de Goodyear se sont battus avec les seuls moyens à leur disposition, leur force collective et leur capacité de révolte. Et aujourd’hui, ce sont huit d’entre eux que la justice voudrait envoyer derrière les barreaux. C’est bien la preuve que les lois et la justice ne sont pas faites pour les ouvriers !