Le 22 août dernier, les travailleurs de la plus importante société de manutention de bagages de l’aéroport de Bruxelles se sont mis en grève. C’est plusieurs tonnes qu’ils déplacent normalement chaque jour en équipe. Or, selon les syndicats, au lieu des trente-huit équipes prévues normalement pour l’été, seule une trentaine étaient effectivement au travail. Pour faire des économies, la direction de Swissport avait décidé de ne pas augmenter les effectifs en plein rush. Les bagagistes en ont eu assez qu’on leur casse leur dos et leur santé ; ils ont cessé le travail. La direction a glapi devant cette grève « sauvage » tandis que la presse s’est empressée de mettre dos à dos bagagistes et voyageurs. Cela n’a pas arrêté les grévistes. Le lendemain, la direction signait l’accord où elle s’engageait à augmenter les effectifs et accordait une prime financière. Cette grève prouve encore qu’elle est l’outil le plus efficace pour lutter contre la politique d’exploitation patronale.