Cet été, le gouvernement Michel a décidé d’aggraver la dégressivité des allocations de chômage. Actuellement, un travailleur licencié touche au début 65% de son salaire, et puis de moins en moins jusqu’au CPAS et à la misère. Dans une belle unanimité derrière Peeters, le ministre de l’Emploi, tous les partis gouver- nementaux s’accordent pour accélérer la réduction des allocations et donc la descente aux enfers de ceux qui ont perdu leur job et n’ont pas la chance d’en retrouver un tout de suite.
Le prétexte ? Cela aiderait les chômeurs à trouver du travail ! Sous-entendu : si les chômeurs ne trouvent pas de boulot, c’est de leur faute, c’est parce qu’ils n’en bavent pas assez. En réalité, s’il y a du chômage, c’est quand même et surtout parce que les patrons licencient pour faire faire le même travail par moins de travailleurs et à moindre coût.
En surtout, en réduisant les allocations, le gouverne- ment veut réduire le budget de la sécurité sociale et dans la foulée réduire (encore) les impôts des entreprises. Il défend le portefeuille des actionnaires ; l’emploi est le cadet de ses soucis.