Ce sont près de dix mille manifestants qui ont défilé entre la gare du nord et la gare centrale vendredi 28 septembre pour protester contre la suppression programmée au 1er janvier 2019 du crédit maladie au sein de la fonction publique fédérale ainsi que des régimes similaires au sein des corps spéciaux. Policiers, pompiers, militaires et fonctionnaires fédéraux ne pourront plus reporter à l’année suivante les jours de congé maladie inutilisés.
Ce sont donc les malades graves et de longue durée qui seront les premières victimes de cette mesure. La situation est d’autant plus révoltante que la surcharge de travail due au manque d’effectif et le stress engendré par la précarité des emplois contribuent continuellement à la dégradation de l’état de santé des travailleurs. Beaucoup de manifestants scandaient : « Nous sommes fatigués ! Nous en avons marre ! ».
Et ce ras-le-bol, ce sont les nombreux pompiers venus des quatre coins de Flandre qui l’ont exprimé le plus radicalement en affrontant les services d’ordre qui interdisaient l’accès au Parlement en bloquant la rue de la Loi.
Des cheminots, des postiers, des chauffeurs de bus et des enseignants notamment, de Bruxelles, de Flandre et de Wallonie, sont venus manifester par solidarité, conscients que cette attaque concerne tous les travailleurs des services publics et forme un tout avec les attaques contre les pensions et le droit de grève.
Les ministres Jambon et Vandeput étaient absents lorsque les délégations syndicales se sont présentées dans leurs ministères pour les rencontrer, montrant ainsi tout leur mépris des travailleurs. Il faut être le plus nombreux possible lors des prochaines mobilisations pour se faire respecter.