On constate depuis quelques années une augmentation des cas de rougeole en Belgique, comme un peu partout en Europe. C’est une maladie grave qui peut être mortelle et dont on a un peu oublié la virulence depuis que, dans les années soixante, un vaccin en a très fort limité la propagation. Mais, alors que l’OMS se bat pour augmenter la couverture vaccinale jusque dans les régions les plus reculées, dans notre pays riche le taux de vaccination… diminue ! Des parents refusent en effet de faire vacciner leurs enfants suite à des controverses ayant eu lieu sur de possibles effets secondaires. Pourtant toutes les études récentes ont démontré que ces vaccins étaient sûrs et n’avaient aucun lien avec l’apparition de maladies telles que l’autisme. Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, d’autant que les firmes pharmaceutiques, guidées par la recherche du profit et non par la santé publique, n’inspirent aucune confiance. Des pseudo-scientifiques et des hommes politiques, comme Donald Trump, entretiennent la confusion en propageant de fausses informations. Il n’empêche que ne pas se faire vacciner ou ne pas faire vacciner ses enfants, aujourd’hui, c’est faire preuve d’une bonne dose d’individualisme. Car en agissant ainsi on contribue à la propagation de la maladie, qui fait surtout des victimes parmi les plus vulnérables d’entre nous : nourrissons, personnes dénutries ou à l’immunité déficiente.