L’entreprise de transport Jost est poursuivie depuis 2015 pour fraude sociale, traite d’êtres humains et blanchiment d’argent : elle a fait venir des centaines de travailleurs hongrois et roumains en Belgique, en les payant une misère. Pour échapper à la justice, la compagnie s’apprête à conclure un deal avec la Justice belge : une transaction pénale de 30 millions d’euros, une bouchée de pain pour ce groupe, mettra fin à l’enquête, comme par magie. À travers ce marchandage, l’État montre une fois encore que la loi ne s’applique pas aux riches et qu’il ne faut pas compter sur la Justice pour les empêcher d’exploiter les travailleurs. Comme le disaient déjà les paroles de l’Internationale : nul devoir ne s’impose aux riches, le droit des pauvres est un mot creux. Jusqu’à ce qu’ils le fassent respecter eux-mêmes !