Ce 7 septembre, le parlement francophone a adopté le décret sur l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS). Le cours qui porte ce nom devra donc être dispensé dans les classes de 6ème primaire et 4ème secondaire à raison de deux heures… par an. En fait, cette obligation existait depuis 2012, mais les di-rections d’écoles les respectaient peu par manque de moyens ou de volonté. Depuis le vote du texte, les ré-actionnaires de tout poil avec l’extrême-droite s’agitent et font circuler les rumeurs les plus farfelues, de l’apprentissage de la masturbation en classe jusqu’à la banalisation de la pédophilie. Plusieurs manifestations ont eu lieu et des écoles ont même été incendiées. Ils sont pourtant bien silencieux lorsque les profs manifes-tent pour dénoncer leurs conditions de travail et la dété-rioration de la qualité de leurs cours. Autant silencieux que le gouvernement ! Car ce n’est pas d’une école qui donne les moyens aux élèves de réfléchir par eux-mêmes dont rêvent les réacs, mais d’une école qui pourraient leur faire avaler leurs salades bénies.