Archives pour la catégorie Entreprises

La responsabilité des dirigeants de la Stib

Fin octobre, un travailleur étudiant de 16 ans, employé par Iris au nettoyage des bus, avait été étranglé par la vitre d’un poste de conduite. Aujourd’hui, il est sorti du coma mais se retrouve dans un état végétatif et risque de ne plus jamais récupérer ses facultés. C’était son premier jour de travail… Il était seul alors qu’il aurait dû être accompagné ! La Stib ne donnait pas assez de clefs aux travailleurs et c’est ce qui l’a poussé à enjamber la portière comme ses collègues. Ce n’est pas le premier accident de ce genre… La direction de la Stib compte bien se défausser de sa responsabilité sur Iris ! C’est pourtant elle qui donne les accès aux locaux, aux bus, au matériel et qui encadre le travail. Preuve qu’elle ne veut pas qu’on reconnaisse ses responsabilités, elle en dit le moins possible sur l’incident et fait pression pour éviter que les travailleurs de la Stib et d’Iris communiquent. Le comportement de ces dirigeants est ignoble, leurs économies détruisent notre santé !

Brussels Airlines, une menace de grève efficace

Fin novembre, les pilotes de la compagnie aérienne belge Brussels Airlines, à bout et en colère, avaient annoncé le lancement d’une grève au finish à partir du 11 décembre contre la surcharge de travail. Les conditions de travail étaient devenues infernales et intenables tant pour la santé des pilotes que pour la sécurité des passagers. Il n’a fallu que quelques jours aux pilotes pour faire plier la direction qui a accepté de lâcher du lest sur les horaires et les temps de repos. On ne le répètera jamais assez, le seul langage que les patrons comprennent, c’est la grève !

Eternit condamné, ce n’est pas cher payé

Eternit, un groupe spécialisé dans la construction et qui produisait des matériaux à base d’amiante, a été condamné pour avoir rendu malade les ouvriers et les riverains de son usine en pleine connaissance de cause. La société connaissait le caractère cancérigène de ses produits depuis les années 1970. Mais pour se faire toujours plus de fric, elle n’a pas hésité à en dissimuler la dangerosité. Quelques milliers d’euros de dédommagement ne compenseront jamais les dégâts de décennies d’intoxication et encore moins le coût du désamiantage de toutes les constructions concernées.

C’est toujours le plus fort qui gagne

Les 15 et 22 novembre derniers, les travailleurs de plusieurs dépôts et centres de distribution des groupes Delhaize, Colruyt et Aldi étaient en grève. Ils réclamaient l’augmentation de leur pouvoir d’achat. A chaque piquet, des huissiers ont été envoyés pour lever les blocages et distribuer des amendes. Cela devient une habitude, et pas que chez Delhaize ! Malgré les millions que les patrons de la grande distribution continuent d’encaisser grâce à l’inflation, ils se montrent de plus en plus agressifs avec ceux qui se battent pour améliorer leur sort. C’est un signal pour l’ensemble des travailleurs. Si l’on veut défendre notre bout de gras, il faudra taper plus fort qu’eux.

Ils se saoulent aux profits, sevrons-les avec nos grèves

Jeudi et vendredi derniers, les travailleurs d’AB InBev ont arrêté le travail, paralysant les sites et dépôts du groupe en Belgique. Cela fait des années que la direction du groupe fait des économies sur le dos des travailleurs. Au niveau mondial, les bénéfices sont passés de 54 à 57 milliards en 2022 ! Mais patrons et actionnaires n’en ont jamais assez : malgré les montagnes de profits, la direction d’AB InBev a refusé de négocier la moindre amélioration des salaires ou des conditions de travail. Il n’a pas fallu longtemps avant que les travailleurs leur rappellent qui fabrique les milliards qu’elle se fourre dans les poches. Comme par magie, la direction s’est rassise à table. Il faudra évidemment veiller à ce qu’elle n’y lâche pas que des mots !

Rendez l’argent des travailleurs de Clabecq !

Plus de 25 ans après la faillite des Forges de Clabecq, les 1800 anciens ouvriers et ayant droits continuent de réclamer les 20 millions d’euros d’arriérés de salaires que les patrons ont emporté avec leurs juteux profits. Le curateur chargé de la vente des actifs de la société a réussi par deux fois à récupérer l’argent mais c’est sans compter la fourberie habituelle de l’État qui, après avoir repris les créances pourries de la banque Fortis, exige d’être indemnisée en premier. Il est hors de question que nos camarades de Clabecq soient spoliés encore une fois : rendez l’argent !

Ryanair, toujours plus de profits sur le dos des travailleurs

La compagnie aérienne Ryanair a réalisé un bénéfice net de 2,2 milliards d’euros en un an, en hausse de 72%. Elle vient de distribuer un cadeau de 400 millions d’euros à ses actionnaires. En revanche, pour les travailleurs qui réclament de meilleures conditions de travail, et notamment le respect des temps de repos entre les vols, la compagnie n’a que du mépris. Les pilotes n’ont toujours pas récupéré l’intégralité de leur salaire, qui a été diminué de 20% au moment du Covid.
Ils ont bien raison de faire grève, et s’ils continuent, le patron sera bien obligé de constater que des avions, sans les travailleurs pour les faire fonctionner, restent au sol et n’apportent aucun bénéfice !

De meilleurs salaires valent mieux qu’une mauvaise prime

Les syndicats ont appelé à la grève ces 15 et 22 novembre dans le secteur alimentaire. Ils s’opposent à la prime de moins de 150 euros que proposent les patrons dans les négociations et exigent 250 euros au moins dans le cas des entreprises qui ont fait des bénéfices. C’est jouer sur le terrain du gouvernement et des patrons, un terrain qui les arrange bien ! Les patrons ont tous profité de l’inflation dans l’alimentaire, on le voit bien quand on remplit nos caddies. Qu’ils déclarent faire un profit ou pas, on s’en contrefiche, c’est leur comptabilité, pas la nôtre ! Pour ce qui est des 250 euros, ça ferait certes du bien au portefeuille, mais remplacer des cacahuètes par des autres, quel intérêt? Par définition, une prime est unique. Ce qu’il nous faut ce sont des augmentations de salaires, des vraies. C’est pour des objectifs qui en valent la peine qu’on peut rallier le maximum de travailleurs à la grève et mettre toutes les chances de notre côté.

Grèves en cascade chez De Lijn

Depuis le 26 octobre, la société flamande de transport public De Lijn connaît une succession de grèves. Les chauffeurs et techniciens mettent en cause un plan de réorganisation des dépôts qui prévoit notamment la fermeture d’une dizaine d’entre eux et le transfert du personnel vers d’autres sites. Après l’austérité budgétaire imposée depuis plus d’une décennie, ce nouveau plan dicté par la direction est la goutte de trop. Il est toutefois dommage que les dépôts des différentes provinces ne se soient pas davantage coordonnés plutôt que de lancer des actions sporadiques chacun de leurs côtés.

Ateliers en surcharge

La charge de travail dans les ateliers de la Stib s’est fortement accrue ces dernières années. Une partie des agents est partie en night shift et il n’y a pas assez monde pour s’occuper de tout. Les entretiens sont en retard… Il y a des bus qui restent à l’arrêt très longtemps, faute de main d’œuvre pour les réparer. On n’a rien sans rien, tout le monde le sait, y compris le patron, mais pour lui, tant pis si la flotte se détériore. Il a fait son choix : celui des économies à courte vue.