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Le ruissellement… de la misère

Près d’une pension alimentaire sur deux n’est pas versée régulièrement ou même pas du tout. Pour de nombreuses familles monoparentales, ce revenu est pourtant une question de survie. Plus le temps passe et plus la situation s’aggrave. Le Secal, l’organisme chargé de faire des avances à ceux et surtout celles qui n’ont pas reçu leur pension alimentaire, verse deux fois plus d’avances qu’il y a vingt ans ! Les classes populaires s’appauvrissent continuellement. Il est de plus en plus dur pour les uns de vivre sans pensions alimentaires, et pour les autres de les verser.

Pour Lineas, c’est toi qui casques

La Flandre et la Wallonie vont renflouer de 46 millions d’euros l’entreprise de fret ferroviaire Lineas. La société était une filiale de la SNCB avant d’être cédée à un fonds d’investissement français. Comme les actionnaires refusent de réinjecter des fonds, c’est l’État et les régions qui courent à leur chevet. L’excuse est toute trouvée : le transport de fret ferroviaire est stratégique pour le secteur pétrochimique du port d’Anvers, il faut éviter sa faillite. Mais au lieu de prendre à ces capitalistes leurs profits passés, ce sont encore les travailleurs qui vont devoir casquer.

Engie, l’énergéticien sans gêne

Engie réclame à l’État belge 600 millions supplémentaires pour le démantèlement de ses centrales nucléaires. Le prétexte est bidon : la prolongation de deux réacteurs pour dix ans augmenterait le coût du démantèlement. Après avoir encaissé les milliards grâce à des réacteurs amortis depuis longtemps, l’entreprise ne manque pas de culot. Mais elle aurait tort de se gêner : les politiciens sont toujours aux petits soins pour chouchouter le capital. Et si ça creuse un peu plus le déficit, c’est encore à nous les travailleurs qu’on réclamera de combler le trou.

Enfer carcéral, vice du capital

Les prisons belges restent parmi les plus surpeuplées d’Europe. Elles ont aussi l’un des taux de suicide les plus élevés : 14 détenus sur 10 000 ! Condamné à multiples reprises, l’État doit 24 millions d’euros de réparations qu’il refuse de payer. Il a en revanche beaucoup moins de mal à remplir les poches du consortium privé à la tête de la nouvelle prison d’Haren. S’attaquer aux causes de la délinquance dans cette société d’injustices, c’est le cadet de ses soucis. Enfermer à tour de bras pour satisfaire l’appât du gain de quelques margoulins, voilà leur démocratie.

Quand une vérité dérange…

Pour masquer leur complicité à l’égard des atrocités du gouvernement israélien, les dirigeants américains cherchent tout simplement à les nier. Piétinant l’avis unanime de leurs propres experts, ils ont falsifié un rapport prouvant qu’Israël empêchait délibérément les livraisons de nourriture et de médicaments à Gaza. Derrière leurs postures et leurs fausses réprimandes, ils cherchent surtout à continuer à livrer leurs armes, pour le profit de leurs industriels et de leur allié israélien.

Trop pauvres pour se soigner

Parmi les travailleurs les plus pauvres, deux sur trois ont dû reporter ou renoncer à une consultation médicale ou à un médicament en 2023, car ils n’avaient pas les moyens de les payer. Ce n’est pas une fatalité que les soins de santé ne soient pas accessibles à tous. C’est la conséquence de l’appauvrissement général des travailleurs et c’est une question de choix politiques. Plutôt que de fabriquer des armes de destruction massive, les soins pourraient être gratuits pour tous.

Grand ou petit… un patron ça cherche le profit

Chez Delhaize, les paroles rassurantes du temps de la reprise sont bien loin. L’enregistrement audio du repreneur des Delhaize Karreveld et Théodor à Bruxelles s’adressant avec agressivité et mépris aux travailleurs n’en est qu’un exemple. Pour rembourser loyers, charges, emprunts, salaires et redevances à Delhaize, ces petits patrons vont chercher de quoi payer dans les poches des clients… et surtout dans celles des employés. Ces enregistrements ne concernent que deux Delhaize mais les témoignages des travailleurs viennent de partout : pressions sur les salaires, les horaires, les jours d’ouverture, les cadences… La direction du groupe Delhaize, bien contente de continuer à gaver ses actionnaires sans devoir se charger de tondre les travailleurs elle-même, fait semblant de ne rien voir. Les travailleurs de Delhaize n’ont pas à subir la loi du profit. Grands ou petits, les patrons sont leurs ennemis.

La pognon d’abord, la qualité après

Pour réaliser ses économies, la direction de la Stib a diminué les fréquences. On l’a bien senti passer ! Les temps de régulation sont réduits, les breaks aussi. C’est l’essuie-glace entre les terminus ! Les temps de parcours ont été rognés et le retard est devenu structurel. La ponctualité et la qualité des transports, c’est bien le cadet des soucis de la direction générale. Ce qui compte pour elle, c’est uniquement le pognon qu’elle économise.

Ce sont les riches qui détruisent la planète

Un récent rapport d’Oxfam indique qu’en Belgique, le pourcent le plus riche de la population émet autant de gaz à effet de serre que les 15% les plus pauvres. Leur consommation, en moins d’une semaine, est responsable d’une pollution équivalente à celle de plusieurs mois pour la population moyenne. Pourtant, ce sont eux qui nous font la morale, à grand renfort de campagnes et de publicités, pour nous faire croire que ce serait notre faute si la terre se consume. C’est leur organisation sociale qui pollue et qui détruit la planète, c’est elle qu’il faut renverser.

Chouineries patronales

À l’approche des élections, il ne se passe pas un jour sans qu’un patron chouine dans la presse. Et quand ce n’est pas un patron, c’est un économiste qui sert la même bouillie. L’un d’eux tire la sonnette d’alarme sur le « coût salarial » de l’industrie belge qui serait le plus élevé d’Europe. La ficelle est grosse : sans saut d’index, subventions publiques ou cadeau fiscal, la bourgeoisie menace de nouvelles délocalisations. Et c’est le même chantage dans tous les pays. Quelle que soit la langue que l’on parle, notre ennemi est le même : les patrons qui se gavent sur notre dos.