Archives pour la catégorie Actualité

🎼 Ils ont r’culé, ils ont r’culé…

Ces 12 et 13 septembre, aucun avion n’a pu décoller ou atterrir à l’aéroport de Charleroi. La quasi-totalité des travailleurs ont arrêté le travail. Épuisés, ils réclament de meilleures conditions de travail et des embauches pour compenser l’augmentation de la charge de travail due à l’augmentation du nombre de vols et de passa-gers. Alors qu’ils dénoncent cela depuis de longs mois, sans aucun résultat, deux jours de grève ont suffi pour que la direction ait tout à coup des propositions à mettre sur la table. Les travailleurs devront sans doute encore se mobiliser s’ils veulent voir ces propositions réelle-ment appliquées et leur charge de travail diminuer. Mais ils ont au moins pu constater que le seul langage que les patrons comprennent, c’est la grève et la déter-mination des travailleurs à aller jusqu’au bout !

Les patrons ne sont pas à plaindre

Les patrons de l’automobile sont tous pareils. Renault prétend être en mode survie et Stellantis annonce des économies. Mais pour les actionnaires, ce qu’ils appellent des difficultés, a un tout autre sens que pour nous. C’est pas qu’ils perdent de l’argent car ils vendent moins de voitures, c’est qu’ils gagnent moins que ce qu’ils avaient espéré ! La nuance est de taille. En gros, Stellantis a fait 10,9 milliards de profit au premier semestre 2023, mais en 2024, ils n’étaient plus que de 5,6 milliards ! C’est ce qu’on appelle des problèmes de riches…

Contre l’agenda des patrons : celui des travailleurs

Chez Audi, le train-train de la procédure Renault a repris et les travailleurs ne savent toujours pas ce que les patrons leur réservent. Plusieurs scénarios de reprise ont fuité dans la presse afin d’entretenir l’illusion qu’il y avait quelque chose à espérer de ces négociations. Mais nombreux sont ceux qui ne sont pas dupes. Si un repreneur se manifeste, ce n’est pas pour se lancer dans le social mais parce qu’il a flairé le profit ! La reprise de VW avait elle-même été un moyen de faire les poches des travailleurs en leur imposant de moins bonnes conditions. Repreneur ou pas, c’est uniquement sur eux-mêmes que les travailleurs doivent compter s’ils veulent des garanties pour leur avenir. Dès aujourd’hui, il est possible de fixer des revendications et même de discuter de la façon de les imposer… à Audi ou à tout autre rapace !

Grève chez De Lijn

Ce lundi 23 septembre, les chauffeurs de la société flamande de transport public De Lijn ont largement suivi l’appel à la grève des syndicats. Seuls 45% des bus et trams du réseau étaient en service, et à peine 28% à la Côte et 21% à Gand. Les grévistes continuent à s’opposer à la nouvelle planification et aux modifications d’horaires que la direction veut leur imposer. Celle-ci augmente les cadences de travail tout en supprimant un arrêt sur six. Des économies de bout de chandelle qui se font au détriment de la santé des travailleurs et des usagers les plus faibles !

Médicaments, la pénurie n’est pas une fatalité

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament vient de sanctionner onze labos. Ils devront payer 8 millions d’euros d’amende pour n’avoir pas gardé un stock de sécurité suffisant. C’est une goutte d’eau par rapport aux milliards d’euros de chiffres d’affaires qu’ils font chaque année. La pénurie n’est pas une fatalité mais bien le produit d’un système où le profit doit être maximisé. Le jour où la production et la distribution pharmaceutiques s’effectueront en fonction des besoins sanitaires, et non de ceux des milliardaires, les stocks seront vite réapprovisionnés.

Étudiants + travail = échec

Encore une étude universitaire qui confirme ce que les classes populaires savent depuis toujours. Moins t’as de fric, moins tu réussis tes études car tu dois bosser ! Au final, ces jeunes se retrouvent à chercher un boulot, sans diplôme. Ils se retrouvent avec des milliers d’autres, contraints d’accepter des boulots mal payés et précaires. Au final, la concurrence sur le marché du travail augmente et… les patrons sont contents.

Migrants naufragés, criminels hauts placés

Ce samedi 7 septembre, deux nouveaux migrants ont disparu au large des côtes de la Manche. Quelques jours plus tôt, au moins douze corps étaient repêchés à la suite d’un naufrage près de Boulogne-sur-Mer. Avant ces drames, 25 migrants avaient déjà perdu la vie dans des conditions identiques depuis janvier. Les passeurs véreux qui profitent de leur misère et jouent ainsi avec leur peau sont certainement à blâmer. Mais les véritables criminels, ce sont tous les dirigeants européens et leurs politiques racistes et démagogiques qui les envoient à la mort¬

Dans une guerre, les travailleurs des deux camps sont toujours perdants

Des manifestations rassemblant plusieurs milliers de personnes ont eu lieu le 2 septembre dans plusieurs grandes villes d’Israël. Les manifestants s’opposent au gouvernement en place, dirigé par Netanyahou, et réclament la fin de la guerre et de vraies négociations qui permettraient de ramener vivants les derniers otages. Une centrale syndicale a décrété le même jour une grève générale, qui a été suivie dans certaines grandes villes, pour appuyer ces revendications. Mais, saisi en urgence par un ministre du gouvernement, le tribunal du travail a décrété cette grève illégale, au prétexte que les revendications n’étaient pas d’ordre “économique”. Les travailleurs israéliens sont, eux aussi, les victimes de ce gouvernement et de la guerre coloniale qu’il mène sans fin à Gaza.

La vie chère, le secret de leurs affaires !

Si l’inflation alimentaire s’est stabilisée en août, les courses restent toujours aussi chères. En deux ans, le prix du panier a augmenté de 27 % alors que les salaires n’ont été indexés que de 16 %. Et le prochain gouvernement voudrait encore accroître la TVA ! Les travailleurs ont de plus en plus de mal à se nourrir correctement. Quant aux petits producteurs, ils peinent toujours à joindre les deux bouts. Les multinationales de l’agroalimentaire continuent de se gaver grâce à leurs spéculations et au secret des affaires. Il est plus que temps qu’on y fourre notre nez !

Des profs encore plus précaires

Le nouveau gouvernement MR-Les Engagés de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut en finir avec la nomination des enseignants. En échange, il leur propose un contrat à durée indéterminée qui rimera avec plus de précarité et d’exploitation. Déjà que le métier n’attire plus les jeunes et que les études pour être profs ont été rallongées. Avec la suppression des nominations, la pénurie et la démotivation des instituteurs n’iront qu’en s’accroissant. Et dans un système scolaire qui est déjà des plus inégalitaires, les classes populaires en paieront encore une fois le prix.