Il n’est pas rare qu’il y ait plusieurs centaines d’agents en absence maladie ou accident par jour ! Bien sûr, le Covid19 est une des raisons des absences. Mais tout le monde sait qu’il y a beaucoup de chauffeurs en maladie parce qu’ils n’en peuvent plus des conditions de travail et notamment des services coupés à répétition. Et pour combler les trous, la direction propose des avant et après services et des congés travaillés, et fait peser les absences sur ceux qui restent…

Cela fait des années qu’il n’y a plus de réunions Harmony pour discuter des services coupés. La direction s’était engagée à les diminuer de 1% chaque année. Les syndicats obtiennent de temps en temps une réunion sur le sujet mais la direction ne fait qu’éluder la question et se garde bien de mettre en application les propositions syndicales. Elle prétend que le service Network ne peut pas participer à ces réunions mais qu’elle ne peut rien décider sans leur avis. La direction Bus s’impose donc comme intermédiaire pour enterrer la question… Y en a marre ! Si elle ne veut pas les faire venir, il faut qu’on aille les chercher nous-mêmes. Il n’y a pas de coupés pour les métros, il n’y a aucune raison que cela soit différent pour les bus ou les trams !

La violence dans notre société s’amplifie. Le chômage, les bas salaires et le manque de perspectives provoquent de la frustration et de la colère. Et ce sont ceux qui sont en première ligne dans les métiers de contact qui la subissent au quotidien. Début septembre, une femme a cassé les vitres d’un 89 et des jeunes s’en sont pris au conducteur en lançant un pavé contre le 53. Et cela, c’est le peu de ce qui est rapporté… La direction de la Stib ne peut pas changer la société, mais elle peut faire en sorte que nous ne soyons pas tous seuls face à cette violence. Il faut des accompagnateurs sur chaque bus ! Comme c’est le cas dans d’autres pays.

Si c’était l’intérêt collectif qui était poursuivi, les contrôleurs pourraient être réaffectés à des tâches utiles, sur le réseau, dans les ateliers ou les bureaux. 

Des accompagnateurs pourraient par exemple les aider à gérer les flux des passagers et faire face aux situations difficiles pour éviter les agressions. Cela diminuerait la charge du travail et améliorerait la qualité des transports.

Chaque année, la Stib empoche plusieurs millions d’euros d’amendes sur le dos de ceux qui n’ont pas assez d’argent pour se payer les transports. Même en 2020, en pleine pandémie, c’est encore 2 600 000 euros qu’elle a empoché de cette manière. Meuh Meuh et sa bande sont engagés par la Région pour racler les fonds de tiroirs et récolter le plus d’argent possible, quels qu’en soient les moyens, quitte à faire les poches des pauvres… La politique d’austérité se fait à tous les niveaux et c’est la raison du contrôle des voyageurs.