Kris Peeters, ministre de l’emploi, se réjouit de la récente baisse du chômage. Entre 2014 et 2015, on serait passé de 630 000 à 570 000 chômeurs complets indemnisés. Mais même l’Onem doit reconnaître que la moitié d’entre eux ont tout bonnement été exclus et envoyés au CPAS. Le discours du gouvernement qui justifiait de limiter la durée des allocations pour pousser les chômeurs au travail était évidemment faux. Aucun chômeur en fin de droits n’a trouvé de l’emploi ! Et c’était prévisible : ce n’est pas en privant les chômeurs d’allocations que l’on crée de l’emploi !
Le reste de la baisse s’explique par le durcissement de l’accès à l’allocation d’insertion pour les jeunes qui se retrouvent livrés à eux-mêmes en attendant leur premier emploi.
Actuellement, ce sont près de 120 000 chômeurs qui, faute d’allocation de chômage, doivent survivre avec le CPAS. Et encore, cela ne compte pas ceux qui sont hors du circuit officiel du chômage. Sans compter que le gouvernement a aussi réduit l’allocation de garantie de revenus pour les chômeurs à temps partiel.
Au total, c’est plus d’un milliard d’euros qui ont été économisés sur le dos des plus pauvres. Et cet argent ne servira à l’autre bout de la chaîne qu’à réduire encore plus les taxes que doivent payer les riches.
Pour le gouvernement, réduire le chômage, ce n’est pas créer de l’emploi, c’est s’attaquer aux chômeurs.