Depuis quatre mois que la fermeture de l’usine de Gosselies a été annoncée, les travailleurs viennent au boulot avec des pieds de plomb ou bien ne viennent pas du tout. Sur les 2200 travailleurs, plusieurs centaines se sont mis en congé maladie. Ils ont fait des sacrifices et maintenant ils vont être licenciés. C’est bien la preuve, s’il en fallait une, que concéder aux efforts demandés par le patron ne garantit pas l’avenir.
Le 18 novembre à Genève, plusieurs centaines de travailleurs de Caterpillar en Europe sont venus manifester contre les fermetures et les licenciements devant le siège social du groupe. Mais pour négocier avec la direction, il faudrait une mobilisation dans et autour de l’usine de Gosselies. L’opinion publique n’est pas d’accord avec les licenciements dans les entreprises qui font des milliards de bénéfices et soutiendrait les actions des travailleurs. Et au-delà de la frontière, la menace qui plane sur les autres sites du groupe est favorable aussi à des mouvements de solidarité.