On avait déjà appris en mars, avec les Luxfiles, comment une dizaine de joueurs des Diables Rouges, comme Courtois, Fellaini ou Hazard, faisaient échapper des millions d’euros à l’impôt. En octobre, trois mois après la Coupe du Monde, un nouveau scandale, baptisé «Footbelgate », mêlant corruption, blanchiment d’argent et fraude financière, a éclaboussé à nouveau le football belge. Ce qui choque, c’est l’ampleur du scandale : parmi les inculpés, il y a des personnalités, comme Mogi Bayat, le plus important agent de joueurs en Belgique, Ivan Leko, l’entraîneur du Club de Bruges et deux des meilleurs arbitres en première division, Vertenten et Delferière.
Ce que révèle cette affaire n’est pas nouveau ; la corruption, la triche et la fraude sont un mal endémique de notre société. Le capitalisme, avec son corolaire, la recherche du profit à tout prix, est source de putréfaction de pans entiers de la société, comme c’est le cas pour le football.
On entend déjà les politiciens promettre des réformes, comme Ducarme, qui a proposé la moralisation de l’activité des agents de joueurs en leur imposant une licence pour exercer. Comme si cela allait changer quelque chose ! Comme si un bout de papier allait empêcher les tractations louches de se faire dans l’ombre. De même qu’il est impossible de moraliser la finance, moraliser les transactions spéculatives dans le milieu du football est tout aussi vain.
Tant que subsistera le capitalisme, les compétitions sportives continueront à connaître toutes ses tares : la criminalité, la corruption, la violence, le nationalisme, l’élitisme,…