La NV-A a fini par faire tomber le gouvernement. Les 5 ministres du parti l’on quitté le 8 décembre par opposition à la signature par la Belgique du « Pacte des migrations » de l’ONU. Ce document, élaboré après deux années de négociations par les représentants des divers pays de l’ONU, n’engage pas à grand-chose. C’est d‘ailleurs actuellement le principal argument avancé par Charles Michel : « On le signe puisqu’on s’y est engagé, mais après on fera quand même ce qu’on veut ». Et pourtant ce document ne fait que réaffirmer que les migrants et les réfugiés sont avant tout des êtres humains et devraient être considérés comme tels, et que les différents pays impliqués devraient tenter de collaborer malgré leurs frontières afin d’assurer leur sécurité.
La N-VA était prête à accepter ce texte général et vide de contenu concret. Son coup d’éclat est une tentative de regagner le terrain éléctoral qu’elle a perdu face au Vlaams Belang lors des dernières élections communales. Bart de Wever et les siens n’ont d’ailleurs pas hésité à faire paraître sur leur site une campagne anti-migrants les présentant comme des profiteurs et des parasites. Car la principale préoccupation de ces messieurs-dames d’extrême droite est toujours de nous diviser pour mieux régner et imposer leurs mesures hostiles au monde du travail. Quoi de mieux pour y arriver que de détourner notre colère vers des hommes et des femmes qui, travailleurs comme nous, ont tenté de fuir la misère ou la guerre à la recherche d’un avenir pour leurs enfants ?