Bien que l’incendie de Notre Dame de Paris, un chef d’œuvre du travail humain, soit un incident regrettable, la réaction des riches bourgeois français ne pouvait qu’écœurer. Les Pinault, Total, Arnault, Bettencourt-Meyers, etc. ont annoncé spontanément 1 milliard de dons pour la restauration de la cathédrale. Alors même que la misère s’accroît, que les services publics croulent, que la crise du logement s’intensifie, ces capitalistes n’ont aucun mal à sortir de leur portefeuille des centaines de millions comme si de rien n’était. Cela leur coûte peu d’ailleurs, puisqu’ils bénéficieront de réductions d’impôts.
Ce qu’illustre cette prodigalité ciblée, c’est la nature de classe de la société. Les riches peuvent dépenser des milliards tant qu’il ne s’agit pas de les redistribuer aux classes populaires. Ennemis de la classe ouvrière, les capitalistes s’enrichissent grâce à l’exploitation des travailleurs et il leur est donc impensable de leur faire don d’une seule parcelle de leur fortune.