Aux États-Unis, le coronavirus cause de très nombreux décès dans la communauté afro-américaine. Dans l’état d’Illinois, par exemple, alors que les Noirs ne représentent que 14 % de la population, ils comptent pour 41 % des morts dus au virus. Et il ne s’agit pas là d’un cas isolé, les chiffres se répètent partout dans le pays. Bien entendu, cela ne s’explique pas par une disposition génétique particulière à la communauté noire américaine, mais plutôt par sa situation sociale précaire. Nombre d’entre eux logent dans des habitations insalubres et trop étroites, qui causent des maladies respiratoires et facilitent la transmission du virus. Mal nourris, les cas de surpoids, de diabète et de problèmes cardiaques sont nombreux. Bien souvent, ils occupent des métiers surexposés et mal payés, qui les empêchent d’accéder à des soins médicaux de qualité bien trop coûteux. Bref, toutes ces injustices contribuent à aggraver les effets du coronavirus et le rendent donc d’autant plus mortel. On entend souvent dire que pauvres et riches sont logés à la même enseigne face à cette nouvelle catastrophe qui touche la planète, mais force est de constater que cela est un mensonge. Comme d’habitude quand des crises éclatent, ce sont les plus opprimés qui paient la facture la plus lourde dans cette société révoltante.