Lundi passé, une réunion de concertation entre le patronat et les syndicats, le « Groupe des 10 », s’est tenue pour étudier les intentions du gouvernement en ce qui concerne la remise au travail des malades de longue durée. Les syndicats ont refusé que les malades soient sanctionnés s’ils ne « collaborent pas suffisamment » à leur retour au travail. Mais les négociations ne sont pas terminées et on ne peut pas dire que les syndicats mobilisent pour dénoncer cette attaque contre les travailleurs les plus faibles. Or, aucune concession sur cette question n’est justifiable. Tomber dans la misère lorsque le travail vous a enlevé la santé, c’est une menace qui a pesé sur les travailleurs durant tout le 19ème siècle. Et ce n’est qu’après la révolution russe de 1917 et la guerre 1914-1918 que les gouvernements occidentaux ont commencé à instituer un système d’assurance maladie. C’est la peur de la révolution qui a finalement amené le patronat européen à prendre sur ses profits pour payer des allocations aux travailleurs malades. Aujourd’hui, les capitalistes se sentent forts face à un mouvement ouvrier désorganisé. Le vent de la révolution n’a pas soufflé sur leur nuque depuis longtemps, voilà le vrai problème !