Les élections de ce 25 mai vont décider du gouvernement pour les 5 années à venir.
Vous le savez certainement tous: nous ne pensons pas, nous n’avons jamais pensé que les élections pouvaient changer la société. Les grandes avancées sociales, les grands progrès pour le monde du travail, ils ne sont jamais sortis des urnes, mais toujours d’une confrontation brutale entre les travailleurs et leurs exploiteurs, toujours d’une situation où le rapport de forces devient favorable aux travailleurs parce qu’ils sont massivement descendus dans la rue, parce qu’ils ont massivement utilisé ce qui est leur seule arme ré- elle et efficace : la lutte et la grève !
Mais les élections sont tout de même l’occasion de faire un geste politique. Elles offrent, tout simplement, l’occasion de dire son dégoût, son écœurement, sa colère. Et si nous avons voulu nous présenter au fédéral à Bruxelles, c’est justement pour pouvoir permettre à tous ceux qui ont envie d’exprimer leur co- lère de le faire.
Aux élections, il n’y a pas 36 possibilités : voter pour le PS, le MR, le CDH, les écolos et leurs alliés divers – c’est une façon de dire à ceux qui se relayent pour nous presser comme des citrons depuis des dé- cennies : « Remettez-nous ça, on n’en a pas encore eu assez ». Voter NV-A ou PP , c’est dire que plutôt que de s’en prendre aux riches, on préfère s’en prendre aux plus faibles – aux étrangers, aux chômeurs, aux Roms. C’est dire qu’on veut que les riches restent riches, mais que l’on aimerait que le pouvoir tape encore plus fort sur les pauvres. Il y en a qui vont sans doute s’abstenir : ceux-là diront simplement… qu’ils n’ont rien à dire.
Mais ce que nous espérons, c’est que beaucoup choisiront de voter La Lutte-De Strijd ! Voter La Lutte-De Strijd, cela ne changera pas la situation du monde du travail ; mais cela permettra de dire sans aucune ambiguïté qu’on rejette le PS sans cautionner ni la droiteni l’extrême droite. Cela permettra de dire qu’on est convaincu que tôt ou tard, le monde du travail se lèvera et sera capable d’imposer, lui-même, par ses luttes, un changement radical dans la société.
Plus que jamais, le monde des politiciens au service de la bourgeoisie ressemble à un théâtre de marionnettes où chacun récite une partition bien apprise, en essayant d’y mettre de la conviction. Avec quelques changements dans les mots, mais une politique fondamentalement semblable. Ils nous répètent, à nous les travailleurs, que nous coûtons trop cher, que les entreprises sont bien obligées de fermer et d’aller s’installer ailleurs vu le manque de «compétitivité» des travailleurs en Belgique, et ainsi de suite. Mais le prétendu coût du travail, c’est un mensonge, c’est de la propagande patronale – car le travail ne coûte rien aux capitalistes, il ne fait que leur rapporter! Voilà la vérité! Car si embaucher des travailleurs coûtait plus cher aux patrons que cela leur rapporte, cela ferait belle lurette qu’ils auraient fermé la dernière usine, le dernier bureau, le dernier hypermarché dans ce pays. Quoi qu’en disent les socialistes, les patrons ne sont pas des dames patronnesses qui utilisent leur capital pour faire des bonnes œuvres et offrir de l’emploi.
Depuis la crise de 2008, il est revenu au parti socialiste de faire accepter auprès des travailleurs les pires mesures anti-ouvrières. Il y a un siècle, les curés tentaient d’endormir la classe ouvrière, de lui faire renoncer aux luttes, en lui disant de s’en remettre au bon dieu pour améliorer son sort. Aujourd’hui, la gauche au pouvoir joue le même rôle, sauf qu’à la place du bon dieu, elle a mis le patronat, devant lequel elle se prosterne en demandant aux travailleurs de faire de même. Voilà le rôle que joue le parti socialiste.
Alors camarades, pour toutes ces raisons, à Bruxelles au fédéral, votez et faites voter pour La Lutte-De Strijd !