Les actionnaires de BNP-Paribas-Fortis ont octroyé à la maison-mère BNP un dividende total de 3,25 milliards d’euros en 2015. C’est à peu de chose près le prix auquel l’Etat lui avait vendu sa participation en 2009, au moment de la crise de Fortis. La banque était à l’époque réputée ne plus valoir un clou. Mais c’était apparemment un clou en or vu ce qu’elle rapporte aujourd’hui ! Le mystère de la transformation du plomb en or n’est pas bien épais : en 2011, les salariés ont accepté de réduire leur salaire en échange d’une garantie d’emploi jusqu’en 2016. Cela n’a pas empêché les effectifs de fondre, de 19 000 salariés en 2009 à moins de 15 000 en 2015. Dans le même temps, la banque a fermé 150 agences et elle annonce plus de 1000 nouvelles suppressions de postes pour les trois prochaines années. Ce n’est pas le plomb que les capitalistes transforment en or, mais la misère humaine.