A chaque grève dans les transports publics, le patronat et le gouvernement reviennent à la charge pour imposer un service minimum. Le plan actuel du ministre Bellot est de porter le délai de préavis à 12 jours et surtout d’obliger les travailleurs à se déclarer grévistes au moins cinq jours à l’avance, faute de quoi ils seraient sévèrement sanctionnés s’ils faisaient grève quand même. En outre, les cheminots présents sur des piquets bloquants seraient tenus financièrement responsables des retards des trains.
C’est évidemment inacceptable. Le gouvernement prend le prétexte de la « continuité du service public » pour priver les cheminots du seul moyen de se défendre. Mais il ne s’arrêtera pas là et ce sera ensuite le tour de tous les autres travailleurs, jusqu’à faire du droit de grève une coquille vide.