La grève nationale des services publics à l’appel de la CGSP a été bien suivie par les travailleurs à la STIB. L’assemblée générale de la CGSP du 20 février avait voté la grève du 27 février à l’unanimité. De nombreux travailleurs affiliés à la CGSLB et à la CSC ont également fait grève. Plus de trois quarts des bus et des trams et plus de deux tiers des métros ne sont pas sortis des dépôts. Il n’y a pas eu de véritables piquets de grève, seuls quelques délégués syndicaux ont temporairement occupé le terrain à la porte de certains dépôts. Les basses températures n’expliquent pas tout, la CGSP n’a donné aucune directive d’action. Les travailleurs en grève sont restés à la maison alors qu’ils auraient pu participer par exemple à une distribution de tracts.
Les attaques gouvernementales se multiplient : augmentation de l’âge de la pension, diminution du montant de la pension, manque de budget pour reconnaître les métiers pénibles, pénibilité calculée au rabais… Ce ne sont pas les raisons de faire grève qui manquent donc. Bien sûr une journée de grève ne va pas changer immédiatement le rapport de force. Mais nous pourrions profiter de ce rare moment où nous pouvons être tous ensemble pour discuter justement de la nécessité de préparer une mobilisation au-delà d’un jour.