Du 12 mars à début avril, les contrôleurs aériens de Skeyes sont à plusieurs reprises entrés en grève pour dénoncer le manque de personnel, l’organisation et la charge de travail, la gestion des horaires, etc. Depuis, de nombreux agents se sont déclarés malades tandis que d’autres refusaient de remplacer leurs collègues absents. Face à la pénurie, la direction a été obligée de fermer à plusieurs reprises l’espace aérien.
Crucke, le ministre wallon en charge des aéroports, après avoir menacé les grévistes de régionalisation et de privatisation de l’entreprise, veut instaurer le service minimum. Le vendredi 25 avril, la justice condamnait Skeyes à assurer son service tout le week-end, sous peine d’amende de 250 000 euros par heure d’interruption. Le ministre de la Mobilité, Bellot, quant à lui, menace de ne pas renouveler le contrat de gestion de Skeyes sur le contrôle de l’espace aérien.
Tous ces représentants de la bourgeoisie déplorent les millions perdus dans les aéroports par les compagnies aériennes et se moquent totalement du bien-être des travailleurs. Ils ont comme objectif de casser l’un des seuls outils de lutte efficace des travailleurs : la grève. Car, ce qui compte pour eux, ce n’est évidemment pas de satisfaire les revendications des grévistes mais bien de briser le mouvement au plus tôt.