Les réductions budgétaires imposées aux services publics ne touchent pas que les soins de santé et l’éducation mais aussi la science et la culture. Tous les instituts fédéraux scientifiques et culturels, les Beaux-Arts, l’Observatoire, la Bibliothèque royale, etc. sont soumis à un tel régime budgétaire que les directeurs parlent désormais de faillite prochaine. Ainsi, au service de sismologie de l’Observatoire, les sismographes arrivent bientôt en fin de vie et il n’y a pas de budget pour les remplacer. Au Musée d’Art et d’Histoire, il y a 120 bénévoles pour 241 travailleurs. Un tiers du personnel n’est donc pas rémunéré et cela, pour faire fonctionner l’un des musées les plus prestigieux de Belgique.
C’est ainsi que les représentants politiques de la bourgeoisie sabotent ce qui devrait constituer le fleuron de la civilisation.
Les ressources qui devraient financer le fonctionnement de ces établissements n’ont pas mystérieusement disparu. Elles ont été cédées aux riches au travers de la diminution des impôts et des charges sociales.
Quand les bourgeois coupent dans les budgets de la culture et de la science, cela ne les prive de rien car ils y ont accès par bien d’autres moyens. Les seuls qui sont privés de cet accès à la connaissance, ce sont les couches populaires ! Certes, la culture peut paraître moins immédiatement utile que les soins de santé, mais tout ce qui permet aux travailleurs de mieux comprendre l’histoire et le fonctionnement du monde est nécessaire pour qu’ils puissent un jour diriger la société.