Le nouveau patron de Brussels Airlines a affiché clairement ses objectifs : 160 millions d’euros d’économies récurrentes et 8% de marge bénéficiaire. C’est toujours la même recette : licenciements déguisés en départs « volontaires ». Mais qui voudrait quitter son travail alors que le chômage sévit et que l’âge de la pension a été reporté ? Ce licencieur de première classe, qui a déjà mis près de mille personnes à la porte de BNP Paribas Fortis, ne veut pas entendre parler de plan social, il préfère licencier en douce, par petits paquets.
Les actionnaires choisissent leur tactique et leurs hommes de mains, parfois des patrons cyniques et calculateurs comme celui-ci, parfois d’autres plus agressifs qui licencient brutalement en masse. L’un dans l’autre, ça ne change rien pour les travailleurs : il faut s’organiser pour défendre emplois et salaire, puis jeter dehors les capitalistes et leurs mercenaires.