L’Union européenne, à travers son agence de garde-frontière « Frontex », vient d’investir 100 millions d’euros pour l’achat de drones militaires. Au lieu de faire sillonner les mers par des bateaux, ce qui oblige l’agence à porter secours aux migrants qui s’échouent, c’est désormais par drone que l’UE souhaite les contrôler ou les refouler. Elle fait ainsi d’une pierre deux coups : elle arrose les capitalistes de l’armement grâce à de juteux contrats et laissent les migrants à la mer ou aux mains des garde-côtes libyens, ce qui revient presque à la même chose.