Le gouvernement prend prétexte de la campagne de vaccination pour essayer de mettre la main sur les bases de données de la sécurité sociale et des mutuelles, en contradiction avec le principe du secret médical. L’idée pourrait sembler légitime : croiser les données afin de convoquer automatiquement les personnes qui doivent être prioritairement vaccinées. Ce serait une bonne idée si c’étaient les travailleurs qui géraient la société mais nous n’avons aucun moyen de contrôler l’usage qui sera fait de nos données et aucune raison de faire confiance à un État inféodé au patronat pour ne pas en profiter pour ficher les travailleurs pour des motifs de contrôle et de répression. La Belgique n’est même pas en ordre par rapport au règlement européen sur la protection des données du fait que l’organisme censé, entre autres, mettre des limites à l’espionite gouvernementale est lui-même sous le contrôle du gouvernement. Big Brother est déjà là.