Les élections du 9 juin approchent à grands pas et les politiciens devenus nerveux s’écharpent à la télé. Les programmes des partis regorgent de promesses mirobolantes : salaires, emplois, pensions, écologie… il y en a pour tout le monde. A les écouter, tout serait possible et il n’y aurait ni guerres, ni crises économiques à l’horizon.
Ce qu’ils omettent de dire, c’est surtout que ce ne sont pas eux, les politiciens, qui décident mais les patrons des grands groupes capitalistes, qui possèdent les entreprises partout en Europe et dans le monde. Le groupe VW possède 121 usines dans le monde, c’est lui qui décide de l’avenir de celle d’Audi à Forest, tout comme Total et Engie décident le prix de l’énergie et comme Colruyt ou Carrefour décident les prix dans les supermarchés.
Ce sont eux qui bloquent les salaires et qui licencient.
Ce sont eux qui investissent par milliards dans les énergies fossiles et détruisent la planète.
Les travailleuses et les travailleurs n’ont pas leur mot à dire dans ces décisions.
Quant aux politiciens, même s’ils protestent parfois pour la forme, il y a longtemps qu’ils ont choisi le camp du patronat. Que ce soit au Parlement fédéral ou au Parlement européen, ils servent les puissants à coups de subventions, avec des lois pour bloquer les salaires et imposer l’austérité et en protégeant les patrons européens de leurs concurrents américains ou asiatiques. Pire, ils essaient de nous diviser en utilisant les travailleurs des autres pays comme boucs émissaires.
Comment, alors qu’ils participent à aggraver notre exploitation, les dirigeants des partis politiques belges, les Magnette et les Bouchez, peuvent-ils imaginer que les classes populaires vont leur faire confiance pour les protéger de la guerre économique qui fait rage au niveau international, voire de la guerre tout court qui est en train de gagner l’Europe ?
Ils ont fait le choix de reporter l’âge de la retraite, ils n’ont que la compétitivité à la bouche, ils coupent les budgets des soins de santé. Par ces choix, ils montrent leur mépris des classes populaires. Demain, ils enverront leurs enfants se faire massacrer sur les champs de batailles au nom de la patrie, de la liberté ou de la démocratie. En réalité, ce sera encore et toujours pour défendre le contrôle économique des capitalistes occidentaux sur le reste du monde.
Ne nous faisons aucune illusion, les Parlements ne sont que des lieux où, sous des apparences de démocratie, les partis bourgeois discutent entre eux, ouvertement ou en coulisse, des intérêts des possédants.
Alors, le vote utile, ce n’est pas de choisir quel parti va piétiner ses promesses au Parlement. Le PS est très fort à ce jeu en prétendant qu’en votant pour eux, on éviterait une victoire de la « droite ». Dans les faits, cela ne change rien. Le PTB prend exactement le même chemin, il a abandonné toute référence au communisme et se présente comme un parti de gouvernement. Une fois élu, il gèrera, comme les autres, les affaires de l’État et se cachera derrière ses partenaires de coalition pour justifier son impuissance.
Tous les partis présentent le fait de voter comme un moyen d’agir mais croire qu’un parlement, même bien élu, pourrait arrêter la marche vers la misère ou la marche vers la guerre est une illusion mortelle. Ces illusions désarment le monde du travail, elles le poussent à attendre de dirigeants providentiels, meilleurs ou plus honnêtes que les autres, qu’ils améliorent leur vie. Or, les seuls qui peuvent changer le sort des travailleurs, ce sont les travailleurs eux-mêmes.
Nous n’avons plus de temps à perdre avec ces illusions, nous devons prendre notre sort entre nos mains. Avec les guerres à nos portes, avec les crises qui menacent, c’est devenu une urgence.
Le vote utile, c’est donc de voter pour des candidats qui disent clairement qu’il faut abattre cette société pourrie, gangrenée par le profit et ravagée par la concurrence économique entre les capitalistes. Cette fois-ci, il est possible de le faire en votant pour Lutte Ouvrière, qui présente à Bruxelles (liste 24) et dans le Hainaut (liste 21) des candidats qui défendent ces idées.
Ouvriers, employés, intérimaires, pensionnés, chômeurs et étudiants, le monde du travail constitue l’immense majorité de la population. C’est lui qui fait fonctionner toute la société, construit routes et bâtiments, transporte gens et marchandises, soigne, éduque et produit la nourriture. Uni, il peut renverser l’ordre bourgeois et prendre la direction de toute la société.
Les élections ne sont qu’une péripétie sur le chemin de la reconstruction d’une organisation révolutionnaire, qui affiche l’ambition d’abattre le capitalisme et de le remplacer par une nouvelle société, juste, humaine, où chacun aura sa place et un avenir. Le communisme.