Tous les articles par La Lutte

Contre l’extrême droite, il n’y a que l’organisation ouvrière

En France, Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite RN, a été condamnée, à une peine d’inéligibilité et ne pourra probablement pas se présenter aux prochaines élections. On ne va pas verser de larmes, mais contrairement à ce qu’en disent les médias et les politiciens de tous bords, ce n’est pas ça qui va freiner la montée des idées racistes et réactionnaires. L’extrême droite est une idéologie qui sert les intérêts de la bourgeoisie, et les capitalistes n’ont pas l’intention d’y renoncer.

Pas de vieillards obligés de travailler, mais des salaires et des pensions décentes !

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vient de présenter un projet de décret qui faciliterait l’engagement, par les écoles, d’anciens professeurs pensionnés, sans limite d’âge. Plutôt que de payer correctement les enseignants et de leur permettre de travailler dans de bonnes conditions, le gouvernement essaie de les remplacer par des pensionnés, dont la pension est insuffisante pour vivre. C’est vraiment n’importe quoi, et ça montre bien tout le mépris du gouvernement pour les pensionnés comme pour les enseignants.

Matraqueurs professionnels

Les violences policières se sont enchaînées lors des dernières manifestations. Dans les rangs de la police elle-même, certains dénoncent les « incidents » récurrents commis par leurs collègues du service INT déployés lors des manifs, qui sont couverts en permanence par la hiérarchie. On peut saluer l’honnêteté de ces quelques policières, embarrassés par la brutalité de leurs collègues qui molestent des jeunes ou des travailleurs. Mais la totale impunité dont bénéficient ces derniers prouvent qu’il ne s’agit pas de simples « incidents ». Ces brutes remplissent la mission pour laquelle ils ont été embauché : maintenir l’ordre dans une société injuste contre ceux qui voudraient la changer.

Une grève « sauvage » bien utile

Ce 29 mars, à la suite de deux agressions de chauffeurs et de contrôleurs à Liège, les travailleurs de plusieurs dépôts sont partis en grève spontanément. Devant l’ampleur du mouvement, la direction, le bourgmestre de Liège, jusqu’au ministre wallon de la Mobilité, sont intervenus pour dénoncer les agressions. La direction a porté plainte et, tout en versant quelques larmes, elle n’a pas pu s’empêcher de critiquer la « forme non-préavisée » de la grève. Mais force est de constater que c’est comme ça que les travailleurs ont fait bouger tout ce beau monde ! Reste à voir si de véritables actes suivront les belles paroles afin que les travailleurs puissent bosser en sécurité.

Israéliens et Palestiniens contre leurs oppresseurs

Alors qu’Israël continue à bombarder Gaza sans relâche, les Palestiniens prennent la rue. Ce mardi 25 mars dans le nord, et le lendemain dans le centre de la bande, ils étaient des centaines à manifester pour dénoncer les bombardements mais aussi la politique du Hamas. Dans le même temps, les manifestations se multiplient aussi en Israël pour dénoncer la politique guerrière de Netanyahou et de sa clique d’extrême droite et réclamer le retour des otages. De plus en plus d’Israéliens et de Palestiniens voient l’impasse dans laquelle leurs oppresseurs les conduisent.

La grève générale… et après ?

Ce lundi 31 mars, une grève générale a paralysé tout le pays. Lancées en front commun syndical, elle a été largement suivie. Les transports publics ont été paralysés, aucun avion n’a décollé de Zaventem. La plupart des grandes enseignes de la distribution affichaient porte close. Les écoles aussi étaient fermées, etc. etc.
Cette mobilisation fait suite aux manifestations du 13 janvier et du 13 févriers, qui ont rassemblé près de 100 000 personnes. Preuve s’il en est que le monde du travail est prêt à se mobiliser.
Les syndicats, qui ont été reçus par Jan Jambon, le ministre des Pensions ce jour-là, ont apprécié « l’écoute attentive » dont ils ont bénéficié. Ils se réjouissent d’avoir pu exprimer leurs revendications. Mais qui peut sérieusement croire que Jambon n’est pas au courant des revendications du monde du travail et qu’il faut qu’une délégation de dirigeants syndicaux aille les lui expliquer de vive voix ? Le ministre, et tout le gouvernement avec lui, savent très bien ce qu’ils veulent : aider le patronat à s’enrichir encore plus, aux dépens des travailleurs, de leurs pensions, de leurs droits sociaux comme l’allocation de chômage et aux dépens des services publics à la population.
De Wever a déclaré le jour même de la grève qu’elle n’allait rien changer à sa politique. Il fallait être bien naïf pour croire qu’il en serait autrement et les directions syndicales ne s’attendaient pas à autre chose, elles ne sont pas nées de la dernière pluie.
L’appel à une grève générale pour le 29 avril, est une fausse marque de détermination. Les dirigeants syndicaux savent qu’il faudrait autre chose qu’une grève générale par-ci et qu’une manifestation par-là pour faire reculer le gouvernement, mais ils n’essaient même pas. En effet, ils savent aussi que le ras-le-bol des couches populaires est tel que si leur colère explosait, il ne suffirait pas de quelques miettes pour la calmer. Elles ne veulent pas prendre ce risque et n’espèrent qu’une chose : maintenir leur place à la table des négociations, se réjouir que monsieur le Ministre les reçoive et les écoute poliment, et continuer à ronronner.
Mais le résultats cette politique est que depuis longtemps les patrons ne voit plus la nécessité de ménage les directions syndicales.
Aujourd’hui, les discours militaristes et patriotiques se déversent en abondances dans les médias. Les grands pays européens entrent en « économie de guerre », la commission européenne a levé les critères de Maastricht qui servaient à justifier l’austérité depuis 1992 ; elle a elle-même prévu un budget de 800 milliards d’euros pour financer le réarmement. Francken veut augmenter le budget de l’armée à 12 milliards d’euros au lieu de 8 actuellement. Ou vont-ils trouver ces sommes pharamineuses sinon dans les poches des travailleurs ?
C’est un véritable rouleau compresseur idéologique que les dirigeants sont en train de mettre en place en utilisant l’épouvantail de la Russie. Il est évident que l’armée de Poutine n’est pas aux portes Europe. Même s’il le voulait, elle en serait incapable. Il suffit pour s’en convaincre de voir les difficultés qu’elle rencontre en Ukraine. Le budget militaire de la Russie est de 150 milliards de dollars, celui des pays européens de l’OTAN est le triple, avec 450 milliards et celui des États-Unis est encore deux fois plus important, approchant les mille milliards. Tous ceux qui oseront défendre pensions, chômage ou soins de santé, seront accusés d’être des égoïstes qui pactisent avec « l’ennemi » et de trahissent leur pays.
En revanche, s’il en est qui veulent en découdre, en commençant par la guerre économique, ce sont les pays impérialistes, les États-Unis et l’Europe en premier lieu, car elle est à leurs yeux la seule porte de sortie à la crise économique actuelle, une crise causée par la concurrence acharnée des grands groupes capitalistes pour contrôler les marchés mondiaux. La guerre commerciale lancée par Trump n’est pas l’acte d’un fou, c’est un épisode de ce bras de fer qui se joue au niveau international et qui ne fera que s’amplifier jusqu’au moment où ce sont les armes qui devront dire qui est le plus fort.
Le capitalisme mène inéluctablement à la guerre et c’est pour cela que ceux dont nous devons nous défendre, ce sont nos propres patrons et leurs serviteurs politiques. « L’ennemi principal est dans notre pays ! » disait le communiste allemand Karl Liebnecht en 1915, pendant la première guerre mondiale. Cela n’a jamais été aussi vrai.
Voilà pourquoi, il est urgent pour les travailleurs de s’organiser eux-mêmes, de ne plus compter sur des directions syndicales car c’est l’avenir de toute la société qui est en jeu.

Chasse aux chômeurs, les patrons en raffolent

Le ministre wallon de l’emploi Jeholet vient de présenter au comité de gestion du Forem son plan anti-chômeur. Au menu, pression maximale sur les chômeurs, sanction au moindre faux pas, évaluation du personnel du Forem sur les seules remises au travail. Quant aux patrons, s’ils sont priés d’être moins exigeants dans leurs critères, ils n’ont rien à craindre. Ils continueront à recevoir de juteuses aides publiques pour des contrats essentiellement précaires. La chasse aux chômeurs, c’est avant tout une attaque contre les travailleurs. Et de ça, les patrons raffolent.

Gaza, la fin d’une trêve qui n’en était pas une

Ce 17 mars, l’armée israélienne a repris ses bombardements sur la bande de Gaza. Après deux mois de trêve qui n’en était pas vraiment une, Netanyahou et sa clique ont décidé de repasser à l’offensive avec la bénédiction des États-Unis. Ces derniers leur ont livré 1800 bombes lourdes pour ravager ce qui reste encore de cette bande enclavée. Quant à l’armée sioniste, elle prépare des assauts encore plus agressifs que ceux qui ont déjà tué près de 50.000 Palestiniens. Sous le regard complice de l’impérialisme, le nettoyage ethnique tant annoncé est en voie de se réaliser.

Toujours plus pour la recherche… du profit

Aux États-Unis, le gouvernement menace de retirer les fonds à de grands organismes scientifiques ou à certains champs de recherche. Ce sont particulièrement la santé publique et l’environnement qui sont visés. Mais ce gouvernement est loin d’être le seul à couper dans les subsides scientifiques ! Là-bas comme ici, ils sabrent dans tous les domaines qui intéressent les classes populaires et qui ne rapportent pas directement des profits. Au fond, les gouvernements et les milliardaires qu’ils servent n’ont que faire de la science. Elle ne les intéresse que quand elle leur rapporte ! Mais quand elle démontre à quel point les patrons sont des parasites qui s’engraissent sur le dos des travailleurs et qui les mènent à la catastrophe, elle leur devient inutile et dangereuse.

Les budgets de guerre… et la propagande qui les accompagne

Les campagnes et les initiatives de notre gouvernement se succèdent, visant à nous faire croire qu’une horrible menace planerait au-dessus de nos têtes, venant des pays étrangers. Il faudrait faire des provisions de nourriture, être prêt à se cacher, avoir chez soi un « kit de survie ». Tout cela vise à nous faire croire que les habitants des autres pays du monde seraient prêts à nous envahir, et on nous les présente comme des barbares. Au même moment, les travailleurs russes, chinois, subissent le même lavage de cerveau pour les convaincre d’aller se faire trouer la peau. Mais chez eux ce sont les travailleurs belges, français, allemands ou américains, qu’on accuse de menacer la sécurité. Au final, nous serons tous victimes de la guerre quand elle arrivera. Ceux qui en profiteront, ce sont les capitalistes de tous les pays, eux qui empochent les milliards de bénéfices, d’abord sur les ventes d’armes, ensuite sur la reconstruction de tout ce qui aura été détruit.