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Manifs contre le Roi Trump

Ce samedi 14 juin, Trump a fêté son anniversaire avec une parade militaire grotesque. Dans le même temps, des manifestations ont rassemblé des millions de personnes aux quatre coins des USA. Des licenciements dans la fonction publique aux coupes dans les budgets sociaux, en passant par les arrestations et déportations de travailleurs étrangers, les motifs de protestation ne manquent pas. Autour du cri de ralliement « No Kings » (Pas de Rois), ce n’est pas seulement une réaction contre la politique mégalo-réactionnaire de Trump mais aussi celle du capital-roi

Même patron, même combat

Les travailleurs de Lidl dénoncent la surcharge de travail. Après avoir bloqué les centres de distribution du groupe, ils ont enchaîné les grèves dans les magasins ces derniers jours. Des réserves aux caisses, il manque de bras. La fatigue et les problèmes de santé s’accumulent. Pour accroître leurs profits, les patrons du groupe font trimer les travailleurs au maximum, en embauchant au minimum. En France et en Italie, les problèmes sont identiques et les travailleurs ont aussi manifesté leur colère ces dernières semaines. En s’unissant, ils pourront se faire respecter et contraindre ceux qui les exploitent à taper dans leurs caisses.

Nouvelle attaque contre les profs

Après des décennies d’austérité, les écoles sont à bout de souffle et les écarts d’apprentissage se creusent. Plutôt que de revaloriser le métier d’enseignant, la ministre de l’Éducation Glatigny fait tout pour en aggraver la pénurie. Un nouveau décret en préparation prévoit d’imposer aux professeurs en disponibilité n’importe quel poste vacant. Et peu importe qu’ils connaissent ou non la matière à enseigner. Les familles aisées pourront toujours se payer des écoles de qualité. Comme d’habitude, ce sont les enfants des classes populaires qui paieront les pots cassés.

Nouveau meurtre de la police dans les quartiers populaires

Le 2 juin, Fabian, un jeune garçon de 11 ans, circulait sur sa trottinette électrique quand une voiture de police s’est lancée à sa poursuite pour le contrôler. Les policiers l’ont pourchassé à toute vitesse dans un parc en pleine journée et l’ont écrasé. Cet enfant s’ajoute à la longue liste de jeunes – pour la plupart issus de l’immigration – fauchés ou abattus par la police ces dernières années. Voilà à quoi se livre les flics pour faire régner l’ « ordre » dans les quartiers populaires. Rien d’étonnant à ce que les gamins en aient peur, c’est d’ailleurs le but de ces brutalités : que les pauvres se tiennent tranquilles dans cette société pourrie. La complicité de la Justice, qui couvre bien souvent ces crimes en acquittant les policiers, le prouve doublement. Ce meurtre, comme les autres, est révoltant !

Halte à la nouvelle guerre impérialiste !

Depuis le 13 juin, Israël, qui continue d’affamer et de massacrer les Palestiniens de Gaza, bombarde et sème la terreur en Iran. Des centaines de sites militaires et civils iraniens ont été visés, dont de nombreux sites nucléaires. Plus de 200 personnes, militaires et civiles, ont été tuées. Main dans la main avec les États-Unis, l’État israélien a donc décidé d’écraser sous son talon de fer tous ceux qui s’opposent à sa politique de colonisation et d’oppression. Et pour cela, il est prêt à mettre à feu et à sang tout le Moyen Orient.
L’attaque israélienne va donner un répit à la dictature iranienne en renforçant le nationalisme et en soudant la population derrière son armée. Les bombardements sur l’Iran sont une étape de plus dans l’engrenage guerrier qui menace le monde et qui est une conséquence directe de la compétition économique entre les capitalistes. L’ordre impérialiste dominant nous mène inévitablement à la guerre généralisée. Il dépend des opprimés, et en premier lieu, des travailleurs d’en prendre conscience pour le renverser.

Le gouvernement nous mène la guerre de classe et prépare la guerre militaire

Depuis que Bart De Wever et sa bande ont pris les commandes avec la coalition Arizona, c’est une offensive méthodique, brutale, contre le monde du travail qui est en marche. Ce gouvernement ne gouverne pas pour nous, il gouverne contre nous. Chaque réforme est un coup de plus dans le dos de celles et ceux qui n’ont que leur salaire pour vivre. Pendant que les riches encaissent, c’est à nous de payer la facture de leur crise, de leurs profits, de leur militarisme.
Prenons les retraites. Ils veulent nous faire bosser jusqu’à l’os. 66 ans en 2025, 67 en 2030. Qui, parmi les ouvriers, les aides-soignantes, les caissières, pourra tenir jusqu’à cet âge sans y laisser sa santé ou sa vie ? Et pour ceux qui n’en peuvent plus avant ? Ils seront sanctionnés : 2 %, puis 4 %, puis 5 % de pension en moins par an. Résultat : une retraite amputée de 25 % à vie pour celles et ceux qui partiraient cinq ans « trop tôt ». Et bien sûr, les régimes spéciaux sont aussi attaqués. Cheminots, agents publics, militaires : tout doit être abaissé au niveau le plus bas. L’objectif est clair : faire des économies sur notre dos pour mieux gaver les actionnaires.
Et comme si cela ne suffisait pas, ils s’en prennent maintenant aux chômeurs. Leur dernière trouvaille ? Limiter les allocations à deux ans. Ensuite, les gens devront mendier l’aide des CPAS. Et pour ceux qui y auront droit, ce sera le revenu d’intégration : une misère à peine suffisante pour survivre. Les factures s’empilent, les dettes explosent, les files s’allongent devant les banques alimentaires : déjà 209 000 personnes y avaient recours chaque mois en 2024. Et demain, combien ?
Même les associations qui tentent de réparer un peu les dégâts de l’État, sont étranglées. Les aides fondent, les structures ferment. Les hôpitaux sont à bout de souffle, les écoles manquent de tout, les transports en commun tombent en ruine, la justice est paralysée. Les riches s’en fichent bien que les hôpitaux publics aient des listes d’attente pour chaque spécialiste ou que la 7eme professionnelle disparaisse. Ils vont dans les écoles privées, les hôpitaux privés, ont leur voiture personnelle, voire un chauffeur, ils n’ont pas besoin d’avocat prodéo, etc. En revanche, l’argent public va pouvoir gonfler leurs poches via les baisses d’impôts et les subventions à leurs entreprises. Comble de l’ironie, la bourgeoisie pourra au passage hériter de privatisations de secteurs publics jugés défaillant faute de financement !
Mais alors qu’ils nous serrent la ceinture jusqu’à l’asphyxie, les dépenses militaires, elles, explosent. Objectif : 2 % du PIB dès 2025, peut-être 3 % après. Des milliards pour des missiles, des blindés, des drones. Et pourquoi ? Pour se préparer aux guerres à venir, économiques et militaires. Mais pour mener ces guerres, ils savent qu’ils doivent d’abord gagner celle-ci : la guerre de classe contre nous.
Et dans ce système, il y a ceux qui trinquent et ceux qui trinquent le champagne. Les grands groupes, eux, se portent à merveille. Profits record, dividendes à gogo, cadeaux fiscaux à la pelle. Pendant que nous comptons nos centimes, ils empilent les milliards. Et le gouvernement, la bouche pleine de mots comme « effort » et « solidarité », ne s’adresse qu’à nous. Pas aux banquiers, aux patrons et aux spéculateurs.
Mais la colère est bien là. En janvier, deux journées de grève dans l’enseignement ont lancé la mobilisation. Ensuite, les 13 janvier et février, 30 000 puis 100 000 manifestants ont défilé contre l’austérité. Le 31 mars, une grève a encore touché plusieurs secteurs. Mais depuis, la mobilisation est retombée… Les nouvelles manifestations ont rassemblé peu de monde. Les grèves se sont faites moins nombreuses.
Ces mobilisations montrent que les travailleurs refusent de subir sans réagir. Mais elles restent trop fragmentées, trop espacées, trop isolées pour faire plier le pouvoir. Et ce n’est pas un hasard : les directions syndicales canalisent la colère vers des journées d’action sans suite, sans lien entre les secteurs. Elles condamnent les attaques contre les travailleurs, mais ne veulent pas affronter le gouvernement et le patronat jusqu’au bout. Cette stratégie de l’éparpillement, de la temporisation, nous affaiblit. Et elle sert, en fin de compte, ceux qui mènent la guerre contre nous.
Il faut que les travailleurs s’organisent, s’unissent, se donnent les moyens de riposter. Et pour cela, il leur faut un outil. Un parti communiste révolutionnaire, construit dans les entreprises, les services, les quartiers. Un parti qui ne cherche pas des compromis ; un parti qui ne négocie pas notre exploitation mais organise sa fin.

Ignoble comédie

Les ministres européens des Affaires étrangères « réexaminent » l’accord d’association de l’UE avec Israël. Ils craignent que cet État qui massacre et affame les Palestiniens depuis des mois… ne respecte pas les droits humains. Ils ont l’indignation tardive, mais surtout hypocrite ! L’UE entretient de tels accords avec des dictatures militaires comme l’Égypte, le Soudan et la Lybie. Ces discussions entre ministres ne sont qu’une mauvaise comédie qui a pour but de faire croire que les gouvernements se préoccupent du sort des Palestiniens alors que la guerre fait de nouveau rage. Dans leurs discussions, il n’a jamais été question de réexaminer le soutien militaire et financier qui permet à Israël de continuer à mener sa guerre

Derrière la dringuée des serviteurs… La fortune des maîtres

Le gouvernement s’est mis d’accord pour revoir les avantages des parlementaires à la baisse : réduction du pécule de vacances, des indemnités de départ et indexation de leurs pensions sur celle des fonctionnaires. Ainsi, ils voudraient faire croire aux travailleurs que « tout le monde doit être prêt à accepter de se serrer la ceinture ». Comme si ces mesurettes, qui écorchent à peine les indemnités que reçoivent les députés, étaient comparables à la guerre que mènent gouvernements et patrons aux travailleurs ! Et comme si l’argent ainsi économisé servira à payer de meilleurs salaires ou retraites. Ils ne feront que grossir les fortunes qu’empochent les patrons sur le dos des travailleurs qu’ils dépouillent… avec l’aide des politiciens. Qu’ils se serrent la ceinture eux-mêmes, les travailleurs n’ont qu’à prendre dans les profits !

Enfants placés, familles maltraitées

En Wallonie et à Bruxelles, plus de 5.000 enfants sont en attente de placement dans les services d’aide à la jeunesse. Par manque de moyens, ceux-ci ne peuvent assurer le minimum de sécurité. Récemment, une fillette de 11 ans, placée provisoirement dans un hôpital, a été violée. Le sort de ces enfants n’est pas différent de celui de leurs parents, écrasés par une société qui les exploite, broie et jette au rebut. Nombre de ces enfants sont placés non pas à cause de maltraitances mais parce que la famille se trouve à la rue. Cette société est vraiment bien pourrie, il faut la changer.