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Péninsule ibérique en black-out électrique

Ce lundi 28 avril, une gigantesque panne d’électricité a plongé l’Espagne et le Portugal dans le noir. La piste privilégiée serait une rupture d’approvisionnement de deux sites de production. La presse bourgeoise s’est empressée d’en dénoncer le coupable tout trouvé : le réseau ibérique serait soi-disant trop dépendant aux énergies renouvelables. Iberdrola, le principal producteur d’électricité espagnol, est jugé depuis 2023 pour avoir délibérément réduit la production de trois de ses centrales pour gonfler ses prix. Renouvelable, l’actionnaire le veut aussi pour ses profits !

Fins de carrière, retour aux galères

Dans les dernières années, le nombre des malades de longue durée n’a cessé d’augmenter. Et cette spirale n’est pas près de s’arrêter. Le gouvernement Arizona veut à présent limiter l’accès aux emplois de fin de carrière. Les travailleurs exerçant un métier lourd pouvaient, dès 55 ans, lever le pied en passant à temps partiel avec un complément de salaire. À l’avenir, ils devront attendre d’avoir 60 ans et avoir au moins 30 ans de carrière au lieu des 25 actuels et même 35 ans à partir de 2030 ! Pour les faire ramer jusqu’à l’épuisement, comme au temps des galères.

Pour les jeunes pas de boulot, pour les autres pas de repos

Le gouvernement a décidé de durcir les conditions pour bénéficier des emplois de fin de carrière. Il s’agit d’un système qui permet aux anciens de diminuer leurs heures de travail tout en recevant une allocation de l’Onem. Le gouvernement veut interdire l’allocation aux moins de 60 ans et augmenter de 25 à 35 le nombre d’années minimum nécessaires pour être éligible. Autant dire qu’il cherche à faire bosser les travailleurs le plus longtemps possible ! Les allocations étaient déjà insuffisantes, maintenant elles seront aussi plus dures à obtenir. Pendant que les jeunes sont contraints de multiplier les contrats précaires ou les périodes de chômage, le gouvernement condamne les anciens qui voudraient souffler à trimer encore et à s’user la santé.

La négociation sans grève, c’est comme un train sans locomotive, ça n’avance à rien

Les dirigeants des syndicats de cheminots ont annoncé « suspendre leur plan d’actions » pendant qu’ils « négocient » avec le ministre. Mais on peut déjà prévoir que ça n’amènera aucune avancée pour les revendications des travailleurs. Les négociations dans les salons de la bourgeoisie sont une fumisterie, qui ne servent pour les délégués qu’à se donner de l’importance, et faire lanterner les travailleurs. La seule chose qui impressionne les patrons, c’est quand les travailleurs font grève et s’organisent, et c’est la seule chose qui peut faire aboutir nos revendications.

Gaza : une entreprise d’extermination

Le gouvernement israélien peut se vanter d’avoir sur la conscience – s’il en a une – la mort de plus de 52 000 Gazaouis en dix-neuf mois. Depuis que Netanyahou a décidé, le 18 mars, de rompre la trêve, deux mille habitants ont été tués, dont 437 au cours de la seule dernière semaine d’avril.
Les bombardements font 50 morts par jours, les attaques de drones terrifient la population 24 heures sur 24, le blocus total du territoire affame littéralement les deux millions de Palestiniens qui ne savent où se réfugier.
Des annonces hypocrites lancées par haut-parleur ou SMS par l’armée israélienne, appellent les Gazaouis à se déplacer lors d’un bombardement. Mais, il n’y a pas de zone qui soit un peu plus sûre.
Après avoir détruit les installations de fourniture d’électricité, visé systématiquement les générateurs, coupé l’accès à l’eau potable, rendu inutilisables les circuits d’évacuation des eaux usées, le gouvernement israélien empêche strictement la nourriture, les médicaments, le carburant, les produits de première nécessité de parvenir aux habitants, que ce soit par les canaux commerciaux ou par des réseaux humanitaires. Les journées des habitants se passent à tenter de trouver un peu de nourriture, de bois, d’eau. « Aucune aide n’entrera à Gaza », avait plastronné mi-avril le ministre de la Défense. Son succès est complet.
Le 2 mai, dans la nuit, des drones israéliens ont même visé et atteint un navire de la Flotille de la liberté, dans les eaux internationales au large de Malte. L’équipage de ce navire humanitaire, victime d’un incendie et d’une brèche dans sa coque, entendait livrer « une aide vitale, désespérément nécessaire » à Gaza.
Cet écrasement physique de la population de Gaza est soigneusement calculé dans le plan de Netanyahou. Réuni dimanche 4 mai, en fin de journée, le cabinet de sécurité israélien a approuvé une poursuite de l’offensive militaire à Gaza, débutée le 18 mars. Le communiqué officiel précise qu’elle doit permettre la mise en œuvre d’un « plan de conquête » et la promotion du « départ volontaire des Gazaouis ».
Pour pouvoir prendre le contrôle, même partiellement, de l’enclave palestinienne, l’armée israélienne va avoir besoin de plus de soldats. L’armée rappelle des dizaines de milliers de réservistes pour les déployer dans les quinze prochains jours. L’extrême droite israélienne applaudit à la mise en œuvre de cette politique de guerre qui constitue son programme. Mais, dans le reste de la population israélienne, la lassitude s’exprime de plus en plus face à un conflit dont elle ne voit pas la fin. D’après les autorités militaires, seuls 50 % à 70 % des réservistes répondent à leur convocation. D’autant que Gaza n’est pas le seul front sur lequel l’armée israélienne est de plus en plus engagée.
Une véritable guerre se mène en Cisjordanie contre plusieurs camps de réfugiés, notamment ceux de Tulkarem et Nour Shams. D’après l’agence de presse palestinienne WAFA, plus de 4 200 familles, soit 25 000 personnes, ont été contraintes de fuir après la destruction de leurs habitations. Au Liban, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024, l’armée israélienne n’a jamais cessé de bombarder et de mener des opérations militaires. Et c’est sans compter les
Loin de garantir la sécurité à la population israélienne, la politique de Netanyahou l’engage toujours plus dans une guerre sans fin. Ceux qui continuent de manifester tous les samedis en Israël contre Netanyahou et son gouvernement d’extrême droite en sont conscients, au moins partiellement.
Les dirigeants des grandes puissances, eux, n’ont jamais retiré leur soutien à Netanyahou, quelles que soient les réserves qu’ils aient pu parfois exprimer, pour la simple raison que l’État israélien constitue le gendarme de l’ordre impérialiste au Moyen-Orient.
Le boucher Netanyahou poursuit une véritable politique d’extermination dans le silence complice de ses homologues des grandes puissances.

À Gaza, Netanyahu ne s’arrêtera pas

De tous les conflits armés qui se déroulent dans le monde, la guerre menée par Israël à Gaza et dans tout le Proche-Orient est de loin la plus abjecte. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite n’ont guère de souci à se faire. Ce n’est certainement pas la soi-disant justice internationale de leurs parrains occidentaux qui vont les empêcher de poursuivre leur bain de sang macabre dans toute la région. L’armée israélienne annonce déjà transformer un tiers de la bande de Gaza en périmètre de sécurité vidé de l’entièreté de ses habitants. Le nettoyage ethnique est en marche

Des milliards pour les uns, des coups pour les autres

La mise en pause pour 90 jours de la majorité des droits de douane annoncés par Trump a fait s’envoler les bourses. Les grands milliardaires ont ainsi empoché 304 milliards de dollars en une journée! Les hausses et les baisses des cours de bourse font circuler d’immenses richesses sur les comptes en banque des plus riches. Les taxes votées ou suspendues par les gouvernements n’ont pas d’autre objectif : celui d’enrichir une poignée de bourgeois au détriment d’une autre…avec la peau des travailleurs. Pendant que les uns gagnent ou perdent leurs milliards, ceux qui produisent ces richesses subissent l’inflation, l’augmentation des cadences et le chômage tout en craignant que la société ne les mène vers de plus grandes catastrophes encore.

Grève tournante pour école exsangue

Du 7 au 11 avril, une grève tournante a été menée dans les différentes écoles de Wallonie et de Bruxelles. Les enseignants restent nombreux à être mobilisés contre la réforme de leur statut, avec la suppression des nominations, et les mesures d’économie dans l’enseignement qualifiant. Après des décennies d’austérité, l’école est exsangue à tous les niveaux : classes surchargées, pénurie de profs, infrastructures vétustes… Dans un système qui est déjà des plus inégalitaires, les classes populaires auront encore moins de chances d’accéder à des apprentissages de qualité.

L’offensive du capital contre l’inclusion

L’entreprise pharmaceutique GSK, qui emploie 9000 personnes en Belgique, a arrêté en son sein les programmes d’inclusion et de diversité. Ceux-ci avaient pour but de diminuer les discriminations dont sont victimes toute une série de personnes comme les femmes, les personnes d’origine étrangère ou les personnes plus âgées, tant dans le recrutement que dans l’organisation du travail ou même les essais cliniques. Une directive de l’administration américaine leur a suffi comme prétexte car en réalité, les problèmes des personnes exclues du système ne les intéressent pas. Eux-mêmes sont presque tous des hommes blancs issus de familles riches. Pour défendre nos droits, il n’y a rien à attendre des patrons et nous devrons en imposer le respect nous-mêmes, que ce soit ici ou aux États-Unis.

Les livreurs ne veulent pas se faire rouler

La colère monte chez les livreurs de Takeaway. Les patrons pleurnichent sur les difficultés qu’ils rencontrent face à leurs concurrents. Ainsi, ils veulent faire des économies sur le dos des travailleurs en réduisant les heures de service payées et en fermant les « hubs » où les livreurs peuvent se reposer, être au sec, manger un bout et charger les vélos. Ces menaces s’ajoutent aux retards de paiement des salaires. Les travailleurs n’ont pas à payer pour les prétendues difficultés de cette multinationale qu’ils enrichissent quotidiennement. Ils comptent bien ne pas se laisser faire : un préavis de grève illimitée a été déposé à partir du 29 avril. La grève, voilà une bonne manière de se faire respecter.