Tous les articles par La Lutte

Grèves en cascade chez De Lijn

Depuis le 26 octobre, la société flamande de transport public De Lijn connaît une succession de grèves. Les chauffeurs et techniciens mettent en cause un plan de réorganisation des dépôts qui prévoit notamment la fermeture d’une dizaine d’entre eux et le transfert du personnel vers d’autres sites. Après l’austérité budgétaire imposée depuis plus d’une décennie, ce nouveau plan dicté par la direction est la goutte de trop. Il est toutefois dommage que les dépôts des différentes provinces ne se soient pas davantage coordonnés plutôt que de lancer des actions sporadiques chacun de leurs côtés.

PFAS, notre santé contre leurs profits

Les PFAS sont des substances produites par l’industrie pour les intégrer dans toutes sortes de produits de la vie quotidienne. Elles se dégradent très lentement et s’accumulent dans le corps humain. Elles sont responsables de cancers, maladies du foie et de la thyroïde, diminution de l’immunité, retards de croissance des enfants. En Wallonie, 12.000 habitants ont bu une eau contaminée par de très fortes doses de ces polluants pendant plusieurs années. A aucun moment, ils n’ont été alertés et il a fallu des années pour qu’un filtre à charbon soit installé pour décontaminer l’eau du robinet. En réalité, l’eau et le sol de l’ensemble des régions du monde, jusqu’aux plus reculées, sont contaminés à des degrés divers par ces substances toxiques pour les humains. Mais nulle part, la production de ces polluants n’est réglementée. Car les gouvernements, qui servent les actionnaires, sont bien plus préoccupés par les profits de ces parasites que par notre santé.

Ateliers en surcharge

La charge de travail dans les ateliers de la Stib s’est fortement accrue ces dernières années. Une partie des agents est partie en night shift et il n’y a pas assez monde pour s’occuper de tout. Les entretiens sont en retard… Il y a des bus qui restent à l’arrêt très longtemps, faute de main d’œuvre pour les réparer. On n’a rien sans rien, tout le monde le sait, y compris le patron, mais pour lui, tant pis si la flotte se détériore. Il a fait son choix : celui des économies à courte vue.

Sanctions à tours de bras

A la Stib, les sanctions pleuvent. Pour un petit retard, pour une erreur au travail, etc. les rapports sont légion. C’est une politique de la direction qui veut ainsi entretenir une ambiance de peur et s’assurer de nous tenir sous sa botte et de se débarrasser de nous quand elle le veut. A chaque sanction, soyons nombreux à nous rassembler pour protester et que la peur change de camp !

Une saleté entretenue

Les postes de conduite de la Stib sont toujours aussi sales et la direction ose le reprocher aux chauffeurs ! Or, c’est bien elle qui est responsable de les nettoyer et de les entretenir ! La privatisation des nettoyages auprès d’Iris visait à faire des économies… eh, bien, en voilà le résultat prévisible.

En Palestine, un peuple assassiné par un État terroriste au service de l’impérialisme

L’annonce d’une trêve de quatre jours pour l’échange d’une partie des otages retenus par le Hamas est un soulagement pour la population Gazaouie mais il sera de courte durée.
Depuis sept semaines maintenant, Israël a écrasé la bande de Gaza sous un tapis de bombes. Le bilan approximatif s’élève déjà à 14 000 morts. Après avoir bombardé le nord, Netanyahou fait maintenant pilonner le reste de l’enclave, ne laissant à la population plus aucun endroit pour se réfugier. L’armée tire sur les civils en fuite, sur les camps de réfugiés, sur les écoles et les hôpitaux. L’épisode de l’hôpital al-Shifa, pris d’assaut par l’armée israélienne après avoir été en partie détruit par l’aviation montre que l’État israélien ne recule devant aucune horreur. Les images de bébés prématurés en train de mourir sont insoutenables.
Les Gazaouis qui ont survécu doivent survivre sans eau, sans électricité et, bien sûr, sans soins.
Ça, ce sont les faits.
Ils démontrent que l’objectif du gouvernement israélien est de semer la terreur dans la population palestinienne. Les partis de droite et d’extrême droite au pouvoir en Israël soutiennent depuis des années la colonisation. Jour après jour, le territoire palestinien a été réduit à peau de chagrin, tandis que la population laborieuse doit subir les exactions de l’armée, les files d’attente à tous les checkpoints, quand ce ne sont pas les attaques physiques des colons. Il était évident que la région était une poudrière sur le point d’exploser.
Dans un tel contexte, qui dure depuis 70 ans, l’attentat du Hamas, aussi horrible soit-il, a pris une allure de revanche pour beaucoup. Mais quand on voit comment les politiciens israéliens ont mis de l’huile sur le feu depuis des années, il est évident qu’il a aussi servi de prétexte à déclencher cette opération de répression terroriste de la part d’Israël.
Alors, la trêve annoncée sera la bienvenue, mais rien n’est résolu. Comment cela serait-il possible tant que cette colonisation perdure ?
La situation des Palestiniens est le cadet des soucis pour les dirigeants occidentaux. Certes, ils se sont réjouis à l’annonce du futur cessez-le-feu, mais certains, comme Joe Biden, s’étaient refusés à exiger un cessez-le-feu, invoquant le droit d’Israël à se défendre et le fait que le Hamas est une organisation terroriste.
C’est un prétexte hypocrite. On voit mal contre qui Israël se défend en bombardant des hôpitaux. Est-ce que la présence, non prouvée, de combattants justifie de tuer la plupart des civils qui s’y trouvent ? Depuis des années, ce sont les Palestiniens qui subissent des attaques mais personne parmi les dirigeants des pays riches ne parle de leur droit à se défendre.
Ce n’est pas un hasard si l’ensemble des gouvernements s’aligne derrière Israël, ni s’ils ont fermé les yeux depuis des dizaines d’années sur les exactions dans les territoires occupés et toléré que l’État hébreu s’assoie sur les résolutions de l’ONU. Leur passivité devant la tuerie de masse qui se déroule depuis un mois et demi à Gaza montre une fois de plus leur complicité.
Car, oui, il s’agit bien de complicité. Israël a été un espoir pour des millions de juifs qui recherchaient un havre de paix après le génocide de la Seconde Guerre mondiale. Les pays impérialistes, l’Angleterre jusqu’en 1948, les Etats-Unis ensuite, se sont appuyés sur ce rêve pour créer un fossé entre les populations juive et arabe qui coexistaient jusque-là pacifiquement. L’isolement de la population juive, minoritaire dans la région, a rendu l’État hébreu dépendant du soutien économique et militaire américain et européen. En échange de ce soutien, il leur sert de gendarme dans la région. Israël est intervenu dans la guerre du Liban des années 1980, contre la Syrie à de multiples reprises et envoie ses missiles frapper en Irak et en Iran.
En montrant qu’il ne recule devant aucune horreur, Israël envoie un signal non seulement à la population palestinienne, mais à toutes celles de la région, leur montrant clairement ce qu’elles risquent si elles venaient à se révolter et à déstabiliser l’ordre voulue par les USA et l’Europe.
Car c’est bien ça qui leur fait peur. On peut s’arranger avec les gouvernements mais pas avec les peuples. Netanyahou négocie avec le Hamas, les Etats-Unis avec l’Iran. Toutes ces négociations se font sur le dos des populations qui sont maintenues dans la misère et dont les dirigeants craignent l’inévitable colère.
On ne peut qu’espérer qu’elle éclate et qu’elle balaie ces parasites que sont les capitalistes, grands et petits.

Au Kazakhstan, une tragédie prévisible

Le 28 octobre, 45 mineurs sont morts dans une mine de charbon kazakhe appartenant au géant mondial de l’acier ArcelorMittal. C’était le deuxième accident mortel en deux mois sur le site d’un groupe réputé pour sa cupidité et son mépris des normes de sécurité et environnementales les plus élémentaires. Face au tollé suscité par une catastrophe aussi meurtrière que prévisible, le gouvernement du Kazakhstan s’est empressé d’annoncer la nationalisation de la filiale locale de ce trust criminel qui se consolera avec une belle indemnité de 500 millions d’euros !

Grève SNCB, les cheminots en ont plein le dos

Les syndicats du rail ont déposé un préavis de grève pour les journées des 8 et 9 novembre et 6 et 7 décembre. Les cheminots dénoncent un projet d’augmentation de la productivité concocté sur leur dos. La SNCB veut ainsi réduire le temps de préparation des accompagnateurs de train et accroître la polyvalence du personnel. Après avoir subi des décennies de sous-financement, le train est de plus en plus déserté par ses usagers habituels, avec des tarifs devenus inabordables pour les classes populaires. Et c’est encore aux cheminots qu’on voudrait le faire payer !

Chez ING, les actionnaires s’engraissent et les emplois trinquent !

Le bénéfice net d’ING a atteint presque 2 milliards d’euros pour le troisième trimestre 2023. La banque a décidé de racheter ses propres actions, pour 4 milliards d’euros en 2023. Ça en ferait des salaires et des emplois ! Mais, après les 2 000 suppressions d’emplois de 2016, la direction vient d’annoncer encore un nouveau plan de licenciements. Plusieurs centaines d’emplois sont menacés de disparaître sur les 6 000 que compte l’entreprise. Pour le profit de quelques privilégiés, ce sont des centaines de familles qui vont se retrouver dans la précarité.

Contre les patrons de Ford, General Motors et Stellantis, la grève a payé !

Aux États-Unis, des dizaines de milliers d’ouvriers de la construction automobile se sont mobilisés lors d’une grève qui a duré plus de 40 jours. Ils ont obtenu des augmentations de salaires pour les années à venir, et la diminution dans le temps des inégalités entre les nouveaux travailleurs et les plus anciens. Cette mobilisation, même si elle est restée partielle et très encadrée par le syndicat, donne un aperçu de la force que peut représenter la classe ouvrière, aux États-Unis comme ailleurs.