La guerre d’extermination que l’État israélien mène contre les Palestiniens se poursuit avec la bénédiction des puissances impérialistes. Pour parachever le travail, le parlement d’Israël a voté ce 28 octobre une loi interdisant les activités de l’agence des Nations unies qui, depuis 1949, vient en aide aux réfugiés palestiniens. Après le massacre de plus de 40.000 Palestiniens à Gaza, l’objectif est de détruire les derniers moyens d’existence des survivants. L’ONU peut toujours faire semblant de s’indigner. Elle reste la marionnette d’une bande de brigands sans foi ni loi.
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Les subsides agricoles de l’UE engraissent les millionnaires
La grande majorité des petits fermiers ont de la peine à garder la tête hors de l’eau, malgré un travail harassant, comme ils l’ont clamé lors des manifestations au printemps dernier. Nos gouvernements mettent régulièrement en avant les subsides accordés par l’Union européenne, qui sont supposés les aider. La réalité est toute autre : un groupe de journalistes du Gardian a analysé les chiffres fournis par l’Union européenne et démontré que les principaux bénéficiaires de ces subsides sont… des millionnaires, dont les capitaux sont investis dans de grosses sociétés agricoles.
Grève des dockers aux USA
Les dockers de 14 grands ports de la côte Est aux USA ont arrêté le travail début octobre. Après 3 jours de grève, ils ont obtenu la promesse d’importantes augmentations de salaires pour les années à venir. Alors que les grands groupes de transport maritime ont accumulé 200 milliards de dollars de profits pendant la crise du Covid, les salaires des dockers, eux, n’avaient pas augmenté malgré l’inflation. Or, ils ont remontré qu’avec la mondialisation, il n’y a aucun secteur d’activité qui ne dépendait pas du transport international et donc de leur travail. Quand les dockers bloquent les ports, la production s’arrête, partout.
Le mercure n’arrête pas le profit
Le thon en conserve que nous consommons est massivement contaminé au mercure. Une fois dans l’organisme, celui-ci provoque des dommages au cerveau, des maladies cardiovasculaires, des troubles moteurs. La quantité maximale de mercure autorisée dans le thon en conserve est dix fois supérieure à celle autorisée, par exemple, dans les sardines. Par ce que le mercure est moins dangereux dans une sardine que dans le thon ? Non, bien sûr, mais parce que ces normes ont été fixées par les États en fonction de la demande… des gros industriels de la pêche, qui ne souffraient pas qu’une partie de leurs marchandises soit refusée à la vente. Encore une fois, pour ne pas entamer les profits des actionnaires, nos gouvernements n’ont pas hésité à sacrifier notre santé.
Incendie au Moyen-Orient
L’armée israélienne joue au pyromane dans toute la région. Après avoir bombardé le Yémen et la Syrie, elle a une nouvelle fois visé des installations militaires en Iran ce 25 octobre. Pendant que l’État d’Israël poursuit son massacre dans le sud du Liban et à Gaza, où le bilan s’élève maintenant à plus de 42 000 morts, il alimente l’escalade au risque de provoquer l’embrasement général. Ses dirigeants savent qu’ils peuvent compter sur l’appui des États impérialistes, États-Unis en tête, qui continuent d’approvisionner l’armée israélienne en bombes et armes en tout genre. Après tout, c’est pour maintenir leur domination dans la région et y garantir les profits de leurs propres capitalistes qu’ils le font.
Hausse des frais… inhospitaliers
Quand on est hospitalisé, une peltée de suppléments sont facturés aux malades et à ceux qui les accompagnent : le linge de lit, les repas, internet, le type de chambre… Pour ceux qui sont en chambre seul, il est habituel dans certains hôpitaux de compter jusqu’à 300 % de suppléments d’honoraires pour les médecins. Tous ces frais ont augmenté d’environ 10 % en un an ! C’est une façon pour les hôpitaux de combler le manque de moyens ou bien de faire… des bénéfices. Les malades paient toujours plus pour un service qui ne cesse de se dégrader et qui devient inaccessible pour de nombreux travailleurs.
Une lutte qui peut faire tache d’huile
Chez Audi Forest, la direction vient de donner un coup d’accélérateur à la fermeture : les voitures devraient encore être produites jusqu’au 28 février 2025. Mais les 300 travailleurs d’Imperial Logistics, principal fournisseur de pièces, risquent de compliquer l’affaire ! Ils exigent des réponses claires sur leurs licenciements et viennent de voter une grève au finish qui paralyse la production chez Audi. Ce temps libre offre la possibilité aux travailleurs de discuter : ils sont tous confrontés à la rapacité de leurs propres patrons, derrière lesquels se trouve le groupe VW. Ce groupe s’apprête d’ailleurs à fermer trois usines et à licencier plus de 10 000 travailleurs sur les 120 000 dans le pays. Ces milliers de travailleurs en Belgique, en Allemagne et ailleurs représentent une force colossale. Unis, ils sont capables de faire plier leurs patrons et leur faire regretter leurs sales décisions.
Des réfugiés vite chassés
Depuis février, le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides se débarrasse à la va-vite de la plupart des dossiers des candidats venant de pays qu’il catégorise de « sûrs ». Plus de 95 % des demandeurs d’asile qui ont fui des pays comme la RDC, l’Inde ou la Géorgie, où sévissent guerres, milices armées, corruption et misère, sont déboutés sur le champ. L’État belge ne se cache même plus de chasser les réfugiés. Ce sont autant de boucs émissaires bien utiles pour détourner les classes populaires des véritables responsables de la vie chère, du chômage et de l’austérité budgétaire.
Boeing, la grève qui fait bing !
Le 13 septembre, les 33 000 ouvriers des usines aéronautiques Boeing à Seattle se sont mis en grève. Ils exigeaient une revalorisation salariale et le retour à un système de retraite à montant garanti. Après 7 semaines d’arrêt de travail sans interruption, les grévistes ont fini par obtenir une augmentation de 38% sur 4 ans, avec une hausse immédiate de 13%. Ils toucheront aussi une prime de 12 000 dollars et une allocation correspondant à 4 % de leur salaire annuel. Les travailleurs de Boeing montrent que la lutte est possible même quand les syndicats tirent en arrière comme ce fut le cas.
USA : Après la victoire de Trump
Le 5 novembre, Trump a remporté nettement l’élection présidentielle et les Républicains semblent également en mesure de l’emporter dans les deux Chambres du Congrès. L’administration Biden-Harris et les démocrates sont sanctionnés.
Trump a élargi sa base, en gagnant non seulement la bataille du collège électoral, c’est-à-dire les grands électeurs, mais aussi celle du « vote populaire », avec peut-être 80 millions de suffrages. Il a sans doute bénéficié du bilan désastreux de l’administration Biden.
De nombreux Américains, en particulier dans les classes populaires, ont vu leur niveau de vie se dégrader, avec une inflation de 25 % en quatre ans et des salaires qui n’ont pas suivi. Des millions de personnes ont perdu leur travail et ont dû prendre deux, voire trois emplois précaires et mal payés. Dans les classes populaires, certains, faute de pouvoir payer un vrai logement, vivent dans une caravane, voire dans leur voiture. Des personnes âgées en sont réduites à distribuer des catalogues ou à dépendre de l’aide alimentaire. C’est ça le bilan des Démocrates et la défense du droit à l’avortement par Harris n’a pas suffi à le faire oublier aux travailleurs appauvris et précarisés.
Certains travailleurs, désorientés, se sont donc rabattus sur Trump, pourtant leur ennemi patenté. Il est le digne représentant des milliardaires : arrogant, sans scrupules et surtout déterminé à enrichir la classe capitaliste. Du coup, il prend pour cible les plus pauvres, les migrants qui franchissent la frontière en quête d’une vie meilleure, qu’il traite de « vermine ». À l’inverse, il promet aux plus riches d’alléger encore les impôts.
Kamala Harris n’était pas en reste. Elle n’a cessé de clamer « je suis capitaliste » aux milieux patronaux pendant la campagne. Sous l’administration de Biden, dont elle est la vice-présidente, l’indice boursier a doublé et les milliardaires se sont enrichis comme jamais.
Les milieux d’affaires ont l’habitude de l’alternance et certains capitalistes financent même les deux candidats. Eux, ils ont deux partis à leur service, alors que les travailleurs américains, n’en ont aucun, et c’est bien là le problème.
Alors, que va-t-il se passer maintenant ? La presse européenne présente la victoire de Trump comme une catastrophe. Mais Trump sera dans la continuité de Biden pour défendre les intérêts de la bourgeoisie américaine, aussi bien dans le pays, face aux travailleurs américains, que dans le reste du monde, face aux concurrents capitalistes.
Dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, les dirigeants européens craignent que Trump impose à Zelenski un règlement négocié. Mais, malgré les discours isolationnistes de Trump, les États-Unis ne cesseront évidemment pas de soutenir militairement leurs alliés et leurs pions. L’impérialisme américain ne peut renoncer à défendre ses intérêts, notamment face à la Chine dans le Pacifique et en Asie du Sud-Est. En outre, le militarisme fait tourner l’industrie de défense américaine, que Trump et les Républicains soutiennent ardemment.
Au Moyen-Orient, Trump est un soutien inconditionnel d’Israël, mais Kamala Harris l’a été à sa manière avec Biden, et pendant la campagne elle a réaffirmé son soutien à la guerre d’Israël contre les Palestiniens, les Libanais et peut-être demain l’Iran.
Aux États-Unis mêmes, il est probable que le succès de Trump se traduise par un racisme plus décomplexé, divisant les travailleurs encore plus qu’ils ne l’étaient, en fonction de la couleur de leur peau, de leur nationalité, ou encore de leur date d’arrivée. Une victoire de Harris n’y aurait pas forcément changé grand-chose, mais le fait qu’un homme qui compare les migrants à des animaux obtienne 80 millions de voix est un problème pour la classe ouvrière. Ces dernières années, elle n’a guère été présente politiquement. Les grèves dans l’automobile ou plus récemment chez Boeing, certes dispersées et menées par des directions syndicales bureaucratiques, ont néanmoins montré que les travailleurs américains peuvent se battre pour leurs intérêts, au moins sur le terrain économique. C’est là que réside le seul espoir, pour l’ensemble des classes populaires, de voir s’ouvrir d’autres perspectives politiques que cette éternelle alternance entre deux représentants de leurs exploiteurs.
Les révoltes des années 1960 eurent une portée mondiale. Un renouveau des luttes aux États-Unis, la première puissance mondiale, aurait un impact dans le monde entier. Alors, espérons que les travailleurs américains ne se laissent pas appauvrir et diviser, et qu’ils retrouvent le chemin de la lutte de classe.