Archives pour la catégorie Belgique

Grève suivie dans l’enseignement

Le mouvement de grève mené ce 26 novembre dans le secteur de l’enseignement à l’appel des syndicats a été bien suivi. Le personnel des écoles est vent debout contre les économies que le gouvernement MR-Engagés veut lui imposer. Celles-ci ne feront qu’aggraver la dégradation du métier. Glatigny, en supprimant la 7ème qualifiante dans l’enseignement professionnel, s’attaque directement aux jeunes des milieux populaires et montre tout le mépris de ces politiciens bourgeois pour la classe ouvrière.

Nouvelles majorités communales : rien à en attendre

Le PTB est entré dans plusieurs majorités communales à Bruxelles et en Wallonie. Après avoir clamé partout qu’il représentait la « rupture » ou la gauche « radicale », les programmes annoncés montrent plutôt le contraire. Le PTB s’aligne aux conditions de son allié, le PS, un parti qui contribue à faire payer la crise aux travailleurs depuis plus de 50 ans ! Le maintien des impôts, la réduction de certaines taxes et la construction de logements sociaux est annoncée. Mais n’est pas ce que l’on promet toujours ? Il faut des sous pour financer de telles mesures et, à Forest, le bourgmestre a rappelé qu’il maintiendra la « rigueur budgétaire ». Ce sera le cas dans chaque commune, forcée de respecter le cadre que leur impose les banques et l’État. Le PTB ne se dit plus communiste et il ne l’est plus en effet. Plutôt que de mener les travailleurs vers de nouvelles déceptions en insinuant que des échevins, des députés ou des ministres pourraient améliorer leur sort, les communistes affirment au contraire que les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres forces !

Selon que vous serez pauvre ou riche

Un reportage de la VRT a montré que les employés du CPAS d’Anderlecht étaient submergés de demandes d’aides. Les dossiers s’amoncèlent et les délais de réponse sont régulièrement dépassés. C’est dans cette situation pourrie que le président et l’ex-président se permettent de distribuer quelques passe-droits en échange de promesses de vote. C’est évidemment honteux. Mais le pire dans l’histoire, ce n’est pas qu’une poignée de politiciens ambitieux profitent de leur poste… Ils le font tous. Le véritable scandale, c’est l’abandon des CPAS par ces politiciens et par leurs gouvernements depuis des années. Les travailleurs sociaux, mal payés et en sous-effectif, doivent se démener. Et que dire des plus pauvres, forcés d’attendre de plus en plus longtemps une aide insuffisante.

Le droit de grève, nous le défendons… en faisant grève !

Lorsqu’en 2023 les travailleurs de Delhaize se sont mis en grève pour protester contre la « franchisation » de 128 magasins, les patrons de l’entreprise ont demandé aux tribunaux de faire interdire les piquets. Presque à chaque fois les tribunaux ont donné raison au patron. La cour constitutionnelle vient de rendre une décision, plus d’un an après la fin du conflit, qui donne raison aux syndicats : un piquet de grève ne nécessite pas une intervention en « extrême urgence ». Si cette décision judiciaire peut redonner confiance aux travailleurs pour les luttes à venir, tant mieux, mais qu’ils ne s’y trompent pas : la justice n’est pas du côté des travailleurs, elle est là pour défendre la propriété privée des profiteurs. Notre seule force, c’est la lutte.

Économies dans l’enseignement, ce sont les jeunes qui trinquent

Le nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est en train de faire passer une série de mesures visant à réduire encore le budget de l’enseignement. Dans l’enseignement supérieur, ce sont les aides aux étudiants modestes, ceux qui n’arrivent pas à payer leurs études, qui seront diminuées. Dans le secondaire, c’est l’enseignement technique et professionnel qui sera privé d’une partie de ses professeurs. Alors que les écoles sont déjà confrontées à un manque criant de moyens, c’est inadmissible. Une journée de grève était prévue le 26 novembre. Il en faudra d’autres s’ils veulent se faire entendre. Comme les autres travailleurs du public et du privé, les enseignants ont toutes les raisons de ne pas se laisser faire.

Hausse des frais… inhospitaliers

Quand on est hospitalisé, une peltée de suppléments sont facturés aux malades et à ceux qui les accompagnent : le linge de lit, les repas, internet, le type de chambre… Pour ceux qui sont en chambre seul, il est habituel dans certains hôpitaux de compter jusqu’à 300 % de suppléments d’honoraires pour les médecins. Tous ces frais ont augmenté d’environ 10 % en un an ! C’est une façon pour les hôpitaux de combler le manque de moyens ou bien de faire… des bénéfices. Les malades paient toujours plus pour un service qui ne cesse de se dégrader et qui devient inaccessible pour de nombreux travailleurs.

Des réfugiés vite chassés

Depuis février, le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides se débarrasse à la va-vite de la plupart des dossiers des candidats venant de pays qu’il catégorise de « sûrs ». Plus de 95 % des demandeurs d’asile qui ont fui des pays comme la RDC, l’Inde ou la Géorgie, où sévissent guerres, milices armées, corruption et misère, sont déboutés sur le champ. L’État belge ne se cache même plus de chasser les réfugiés. Ce sont autant de boucs émissaires bien utiles pour détourner les classes populaires des véritables responsables de la vie chère, du chômage et de l’austérité budgétaire.

Inégalités homme-femme, chez nous aussi

Nul n’est besoin d’aller jusqu’en Afghanistan ou en Iran pour voir l’oppression des femmes. Rien que chez nous, les inégalités hommes-femmes s’accroissent d’année en année. En 25 ans, le nombre de travailleuses en invalidité a triplé. Et elles ont deux fois plus de risques de tomber en incapacité de travail de longue durée. Si le capitalisme n’a pas inventé la barbarie sexiste, il continue à l’entretenir de façon décomplexée. En tirant salaires et conditions de travail vers le bas ou en repoussant l’âge de la retraite, ce sont encore les femmes qu’il condamne en premier !

Élections communales

MR, PS, Engagés, NVA, Vlaams Belang, tous les partis se déclarent vainqueurs des élections communales et les marchandages vont bon train pour les postes de bourgmestre. Tant la droite que les socialistes ont fait campagne sur l’insécurité. Mais la vraie insécurité, elle est sociale, c’est celle de se faire licencier, de ne pas voir son contrat d’intérim renouvelé de semaine en semaine, de ne pas parvenir à joindre les deux bouts à la fin du mois et de vivre dans des logements trop petits ou insalubres, ni le MR ni le PS n’en disent un mot.
Dans les milieux populaires, certains se réjouissent des scores du PTB, qui semble bien décidé à aller au pouvoir lorsque les partis bourgeois se résignent à s’associer à eux comme le PS à Molenbeek. Le pouvoir communal semble plus proche des électeurs et la possibilité d’exercer une influence sur la vie de la population plus réaliste. Et le PTB fait croire qu’en votant pour lui, il arrangera les choses à la place des travailleurs. Pourtant, c’est une illusion. Dans cette société capitaliste, le pouvoir réside dans les conseils d’administrations des grandes entreprises et pas dans les gouvernements, qu’il soit national ou local.
C’est pourquoi les communistes révolutionnaires s’y présentent en défendant l’idée que seuls les travailleurs ont la force de renverser ce système capitaliste car ils occupent une place centrale dans la production. C’est notamment ce qu’ont défendu les listes Lutte Ouvrière à Mons et à La Louvière. 700 électeurs à La Louvière et 500 à Mons ont votés pour ces listes. C’est bien sûr insuffisant, mais cela montre que ces idées rencontrent un écho parmi les travailleurs.

Médicaments, la pénurie n’est pas une fatalité

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament vient de sanctionner onze labos. Ils devront payer 8 millions d’euros d’amende pour n’avoir pas gardé un stock de sécurité suffisant. C’est une goutte d’eau par rapport aux milliards d’euros de chiffres d’affaires qu’ils font chaque année. La pénurie n’est pas une fatalité mais bien le produit d’un système où le profit doit être maximisé. Le jour où la production et la distribution pharmaceutiques s’effectueront en fonction des besoins sanitaires, et non de ceux des milliardaires, les stocks seront vite réapprovisionnés.