Le gouvernement s’est mis d’accord pour revoir les avantages des parlementaires à la baisse : réduction du pécule de vacances, des indemnités de départ et indexation de leurs pensions sur celle des fonctionnaires. Ainsi, ils voudraient faire croire aux travailleurs que « tout le monde doit être prêt à accepter de se serrer la ceinture ». Comme si ces mesurettes, qui écorchent à peine les indemnités que reçoivent les députés, étaient comparables à la guerre que mènent gouvernements et patrons aux travailleurs ! Et comme si l’argent ainsi économisé servira à payer de meilleurs salaires ou retraites. Ils ne feront que grossir les fortunes qu’empochent les patrons sur le dos des travailleurs qu’ils dépouillent… avec l’aide des politiciens. Qu’ils se serrent la ceinture eux-mêmes, les travailleurs n’ont qu’à prendre dans les profits !
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Enfants placés, familles maltraitées
En Wallonie et à Bruxelles, plus de 5.000 enfants sont en attente de placement dans les services d’aide à la jeunesse. Par manque de moyens, ceux-ci ne peuvent assurer le minimum de sécurité. Récemment, une fillette de 11 ans, placée provisoirement dans un hôpital, a été violée. Le sort de ces enfants n’est pas différent de celui de leurs parents, écrasés par une société qui les exploite, broie et jette au rebut. Nombre de ces enfants sont placés non pas à cause de maltraitances mais parce que la famille se trouve à la rue. Cette société est vraiment bien pourrie, il faut la changer.
Un climat pourri
Une récente étude a quantifié l’impact de la consommation et des investissements financiers des populations les plus aisées au monde. Et le résultat ne surprend personne. Les 10 % les plus riches sont responsables des deux tiers du réchauffement climatique depuis 1990, en particulier dans les pays les plus vulnérables. Sous le régime capitaliste, toute la planète est menacée. La poignée de multimilliardaires qui dirige le monde ne pense qu’à accroître leurs profits. Et ce sont tous les autres qui doivent payer la facture par leur travail, leur santé et l’avenir de leurs enfants.
Prenons nos luttes en mains
Ce 20 mai, de nombreux travailleurs ont débrayé, particulièrement dans les transports et les prisons. La grève a été moins suivie que les précédentes. Il faut dire que les directions syndicales n’ont pas aidé du tout : seule la CGSP a appelé à y participer… du bout des lèvres ! Une action était prévue devant la tour des pensions pour dénoncer les attaques du gouvernement en la matière, mais encore fallait-il être au courant ! Deux jours après, une manifestation en front commun était prévue pour les travailleurs du non-marchand seulement. Plutôt que de débrayer et de défiler chacun dans notre coin, il faudrait discuter de nos intérêts communs et nous bagarrer ensemble pour faire reculer les patrons et leurs serviteurs politiques. Il est grand temps qu’on prenne le contrôle de nos luttes !
Fins de carrière, retour aux galères
Dans les dernières années, le nombre des malades de longue durée n’a cessé d’augmenter. Et cette spirale n’est pas près de s’arrêter. Le gouvernement Arizona veut à présent limiter l’accès aux emplois de fin de carrière. Les travailleurs exerçant un métier lourd pouvaient, dès 55 ans, lever le pied en passant à temps partiel avec un complément de salaire. À l’avenir, ils devront attendre d’avoir 60 ans et avoir au moins 30 ans de carrière au lieu des 25 actuels et même 35 ans à partir de 2030 ! Pour les faire ramer jusqu’à l’épuisement, comme au temps des galères.
Pour les jeunes pas de boulot, pour les autres pas de repos
Le gouvernement a décidé de durcir les conditions pour bénéficier des emplois de fin de carrière. Il s’agit d’un système qui permet aux anciens de diminuer leurs heures de travail tout en recevant une allocation de l’Onem. Le gouvernement veut interdire l’allocation aux moins de 60 ans et augmenter de 25 à 35 le nombre d’années minimum nécessaires pour être éligible. Autant dire qu’il cherche à faire bosser les travailleurs le plus longtemps possible ! Les allocations étaient déjà insuffisantes, maintenant elles seront aussi plus dures à obtenir. Pendant que les jeunes sont contraints de multiplier les contrats précaires ou les périodes de chômage, le gouvernement condamne les anciens qui voudraient souffler à trimer encore et à s’user la santé.
Des milliards pour les uns, des coups pour les autres
La mise en pause pour 90 jours de la majorité des droits de douane annoncés par Trump a fait s’envoler les bourses. Les grands milliardaires ont ainsi empoché 304 milliards de dollars en une journée! Les hausses et les baisses des cours de bourse font circuler d’immenses richesses sur les comptes en banque des plus riches. Les taxes votées ou suspendues par les gouvernements n’ont pas d’autre objectif : celui d’enrichir une poignée de bourgeois au détriment d’une autre…avec la peau des travailleurs. Pendant que les uns gagnent ou perdent leurs milliards, ceux qui produisent ces richesses subissent l’inflation, l’augmentation des cadences et le chômage tout en craignant que la société ne les mène vers de plus grandes catastrophes encore.
Grève tournante pour école exsangue
Du 7 au 11 avril, une grève tournante a été menée dans les différentes écoles de Wallonie et de Bruxelles. Les enseignants restent nombreux à être mobilisés contre la réforme de leur statut, avec la suppression des nominations, et les mesures d’économie dans l’enseignement qualifiant. Après des décennies d’austérité, l’école est exsangue à tous les niveaux : classes surchargées, pénurie de profs, infrastructures vétustes… Dans un système qui est déjà des plus inégalitaires, les classes populaires auront encore moins de chances d’accéder à des apprentissages de qualité.
L’offensive du capital contre l’inclusion
L’entreprise pharmaceutique GSK, qui emploie 9000 personnes en Belgique, a arrêté en son sein les programmes d’inclusion et de diversité. Ceux-ci avaient pour but de diminuer les discriminations dont sont victimes toute une série de personnes comme les femmes, les personnes d’origine étrangère ou les personnes plus âgées, tant dans le recrutement que dans l’organisation du travail ou même les essais cliniques. Une directive de l’administration américaine leur a suffi comme prétexte car en réalité, les problèmes des personnes exclues du système ne les intéressent pas. Eux-mêmes sont presque tous des hommes blancs issus de familles riches. Pour défendre nos droits, il n’y a rien à attendre des patrons et nous devrons en imposer le respect nous-mêmes, que ce soit ici ou aux États-Unis.
A bas les plans du gouvernement, à bas cette société capitaliste
Il n’aura pas fallu longtemps au gouvernement Arizona pour donner sa réponse à la « grève générale » du 31 mars : c’est une attaque en règle contre le monde du travail !
La mesure principale, c’est la limitation des allocations de chômage dans le temps, qui va se traduire par la perte des allocations pour plus de 100 000 personnes au premier janvier prochain et 300 000 d’ici 2028. Ce sont les patrons qui licencient mais ce sont les travailleurs qu’on pointe du doigt. Le ministre de l’Emploi, David Clarinval (MR), se vante de « remettre le travail en valeur centrale de notre société » en laissant sous-entendre que les ouvriers d’Audi ou les caissières de chez Cora qui ont perdu ou vont perdre leur emploi seraient tous des fainéants. Est-ce eux qui ont choisi de se retrouver au chômage ? Non. Ces discours moralisateurs n’ont rien à voir avec la réalité des millions de femmes et d’hommes qui s’échinent tous les jours pour nourrir leur famille.
En réalité, exclure les chômeurs sert deux objectifs. D’abord, cela va précariser encore plus les travailleurs en faisant planer au-dessus de leur tête la menace d’une plus grande pauvreté s’ils perdent leur boulot. Ensuite, cela permettra au gouvernement de réduire encore plus les budgets des assurances sociales, c’est aussi pour cette raison que les pensions seront moins bien indexées et que les malades de longue durée seront eux aussi pourchassés. Et pour quoi faire ? Augmenter les budgets militaires de plusieurs milliards et réduire les cotisations patronales pour que les patrons paient encore moins cher leurs salariés. On l’a déjà dit et redit : quand les cotisations baissent, les patrons n’embauchent pas plus et ils encaissent la différence.
Dans le même temps où il s’attaque aux chômeurs et aux malades, accusés de vivre aux crochets de la société, que fait le gouvernement contre les fraudeurs qui ont planqué leur argent dans des paradis fiscaux ? Il leur offre une nouvelle régularisation fiscale qui leur permettra, une fois de plus, de blanchir leur argent sale.
Tout cela sous le prétexte de sauver l’économie ou de créer des emplois. Gouvernement et patronat en appellent solennellement à la « responsabilité ». Voilà qui est facile quand on gagne des salaires à six chiffres ou plus et qu’on sait qu’on va encore s’enrichir. Les dirigeants de la FEB et les ministres ne se sentent responsables que devant les bourgeois, les actionnaires des grandes entreprises, qui accaparent tout ce que la société produit comme richesses et ne donnent rien en échange.
Le responsable de cette crise économique qui n’en finit pas, c’est l’appétit de richesse des grands capitalistes. Qui baisse les salaires pour s’enrichir, qui exige des gouvernements qu’ils coupent dans les budgets pour réduire leurs coûts sociaux et ainsi vider les services publics de leur contenu ? Qui engage des experts fiscaux pour ne pas payer d’impôts ? Toujours les mêmes : les grands bourgeois. Qui refuse le moindre contrôle sur la pollution des usines et continue à polluer, à brûler des milliards de tonnes de pétrole quitte à transformer la planète en enfer climatique ? Qui investit aujourd’hui par milliards dans la production d’armes pour envoyer demain les jeunes travailleurs de tous les pays s’entretuer pour défendre leur contrôle sur les ressources minières et économiques dans les autres régions du monde ? Les mêmes responsables : le patronat, les actionnaires, les capitalistes.
Tout ce système ne crée que misère, guerres et dévastations.
Travailleuses et travailleurs, nous produisons tout mais nous n’avons rien. Nous faisons tout fonctionner mais nous ne décidons rien. C’est le monde à l’envers, c’est absurde mais c’est ça le capitalisme. Il a réussi à prendre le pas sur la planère entière et depuis plus de deux siècles, il l’entraîne dans sa folie.
La seule alternative est que le monde du travail se mobilise pour prendre la direction de la société, pour qu’elle soit gérée collectivement en fonction de l’intérêt commun. En 1917, en Russie, des femmes et des hommes, de simples ouvriers et paysans, se sont révoltés et ont réussi l’exploit d’arracher le pouvoir aux mains des capitalistes. Ils n’ont pas su le garder mais ils ont prouvé que c’était possible et nous portons aujourd’hui la responsabilité de mener cette tâche à bien.
Cela paraît peut-être lointain, inatteignable, mais nous n’avons pas d’autre choix d’essayer ou de regarder le monde sombrer dans la barbarie.