Quand on est hospitalisé, une peltée de suppléments sont facturés aux malades et à ceux qui les accompagnent : le linge de lit, les repas, internet, le type de chambre… Pour ceux qui sont en chambre seul, il est habituel dans certains hôpitaux de compter jusqu’à 300 % de suppléments d’honoraires pour les médecins. Tous ces frais ont augmenté d’environ 10 % en un an ! C’est une façon pour les hôpitaux de combler le manque de moyens ou bien de faire… des bénéfices. Les malades paient toujours plus pour un service qui ne cesse de se dégrader et qui devient inaccessible pour de nombreux travailleurs.
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Des réfugiés vite chassés
Depuis février, le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides se débarrasse à la va-vite de la plupart des dossiers des candidats venant de pays qu’il catégorise de « sûrs ». Plus de 95 % des demandeurs d’asile qui ont fui des pays comme la RDC, l’Inde ou la Géorgie, où sévissent guerres, milices armées, corruption et misère, sont déboutés sur le champ. L’État belge ne se cache même plus de chasser les réfugiés. Ce sont autant de boucs émissaires bien utiles pour détourner les classes populaires des véritables responsables de la vie chère, du chômage et de l’austérité budgétaire.
Inégalités homme-femme, chez nous aussi
Nul n’est besoin d’aller jusqu’en Afghanistan ou en Iran pour voir l’oppression des femmes. Rien que chez nous, les inégalités hommes-femmes s’accroissent d’année en année. En 25 ans, le nombre de travailleuses en invalidité a triplé. Et elles ont deux fois plus de risques de tomber en incapacité de travail de longue durée. Si le capitalisme n’a pas inventé la barbarie sexiste, il continue à l’entretenir de façon décomplexée. En tirant salaires et conditions de travail vers le bas ou en repoussant l’âge de la retraite, ce sont encore les femmes qu’il condamne en premier !
Élections communales
MR, PS, Engagés, NVA, Vlaams Belang, tous les partis se déclarent vainqueurs des élections communales et les marchandages vont bon train pour les postes de bourgmestre. Tant la droite que les socialistes ont fait campagne sur l’insécurité. Mais la vraie insécurité, elle est sociale, c’est celle de se faire licencier, de ne pas voir son contrat d’intérim renouvelé de semaine en semaine, de ne pas parvenir à joindre les deux bouts à la fin du mois et de vivre dans des logements trop petits ou insalubres, ni le MR ni le PS n’en disent un mot.
Dans les milieux populaires, certains se réjouissent des scores du PTB, qui semble bien décidé à aller au pouvoir lorsque les partis bourgeois se résignent à s’associer à eux comme le PS à Molenbeek. Le pouvoir communal semble plus proche des électeurs et la possibilité d’exercer une influence sur la vie de la population plus réaliste. Et le PTB fait croire qu’en votant pour lui, il arrangera les choses à la place des travailleurs. Pourtant, c’est une illusion. Dans cette société capitaliste, le pouvoir réside dans les conseils d’administrations des grandes entreprises et pas dans les gouvernements, qu’il soit national ou local.
C’est pourquoi les communistes révolutionnaires s’y présentent en défendant l’idée que seuls les travailleurs ont la force de renverser ce système capitaliste car ils occupent une place centrale dans la production. C’est notamment ce qu’ont défendu les listes Lutte Ouvrière à Mons et à La Louvière. 700 électeurs à La Louvière et 500 à Mons ont votés pour ces listes. C’est bien sûr insuffisant, mais cela montre que ces idées rencontrent un écho parmi les travailleurs.
Médicaments, la pénurie n’est pas une fatalité
En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament vient de sanctionner onze labos. Ils devront payer 8 millions d’euros d’amende pour n’avoir pas gardé un stock de sécurité suffisant. C’est une goutte d’eau par rapport aux milliards d’euros de chiffres d’affaires qu’ils font chaque année. La pénurie n’est pas une fatalité mais bien le produit d’un système où le profit doit être maximisé. Le jour où la production et la distribution pharmaceutiques s’effectueront en fonction des besoins sanitaires, et non de ceux des milliardaires, les stocks seront vite réapprovisionnés.
Étudiants + travail = échec
Encore une étude universitaire qui confirme ce que les classes populaires savent depuis toujours. Moins t’as de fric, moins tu réussis tes études car tu dois bosser ! Au final, ces jeunes se retrouvent à chercher un boulot, sans diplôme. Ils se retrouvent avec des milliers d’autres, contraints d’accepter des boulots mal payés et précaires. Au final, la concurrence sur le marché du travail augmente et… les patrons sont contents.
Des profs encore plus précaires
Le nouveau gouvernement MR-Les Engagés de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut en finir avec la nomination des enseignants. En échange, il leur propose un contrat à durée indéterminée qui rimera avec plus de précarité et d’exploitation. Déjà que le métier n’attire plus les jeunes et que les études pour être profs ont été rallongées. Avec la suppression des nominations, la pénurie et la démotivation des instituteurs n’iront qu’en s’accroissant. Et dans un système scolaire qui est déjà des plus inégalitaires, les classes populaires en paieront encore une fois le prix.
Les vrais responsables du déficit
Le Bureau du plan vient de présenter ses chiffres : le déficit public s’élève actuellement à 31 milliards d’euros et risque de grimper à 40 milliards d’ici 2029. Pour l’un des économistes du Bureau, il n’y a pas de doute, les pensions et les soins de santé sont les principaux responsables du déficit. C’est à croire que ses statistiques l’ont rendu complètement aveugle ! La situation des travailleurs et des patients dans les soins de santé ne cesse de se dégrader. Quant aux allocations de pension, versées après une vie à trimer, elles sont loin d’être suffisantes. Et si l’économiste louchait plutôt du côté des milliards qui sont offerts chaque année aux grands patrons, aux fortunes que les riches déplacent dans les paradis fiscaux ou aux sommes que l’Etat balance aux industriels de l’armement. Ceux qui creusent le déficit, ce sont les capitalistes et les gouvernements à leur botte ! Mais, comme on dit : il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Pauvres patrons
En 2023, les patrons des sociétés du Bel 20 ont gagné 46 fois le salaire annuel d’un travailleur. Et ce n’est qu’une moyenne. Certains ont empoché bien plus, comme le boss d’AB Inbev qui a touché 184 fois plus que l’employé le moins rémunéré. Pauvres patrons ! Eux qui gémissent à longueur de journée sur le « coût » du travail et l’indexation des salaires et nous supplient de nous serrer encore plus la ceinture… Leur pouvoir d’achat ne s’en est jamais aussi bien porté. S’il y a bien des coquins qui vivent au-dessus de nos moyens, c’est bien cette bande de requins.
Quand les élus non-élus empochent l’argent public
Quand ils ne se représentent pas sur les listes ou qu’ils ne sont pas réélus, les députés reçoivent une indemnité de départ, allant, selon leur ancienneté, jusqu’à 300.000 euros pour certains. Bien sûr, ce ne sont que des miettes par rapport à ce qu’empochent les actionnaires des grandes entreprises, qui sont les véritables dirigeants de cette société, en échange de bons services rendus. Mais ce sont quand même de coquettes sommes pour des gens qui passent leur temps à nous parler d’austérité et à nous seriner que nos salaires seraient trop élevés.